Si ATR a enregistré peu de commandes depuis le début de l’année, cela ne l’empêche pas d’être optimiste. Le constructeur toulousain a révélé le 14 juillet, dans le cadre du salon de Farnborough, qu’il maintenait ses objectifs pour 2008 : vendre son millième turbopropulseur, livrer soixante appareils et enregistrer plus de 1,3 milliard de dollars de chiffre d’affaires.
Stéphane Mayer, le Président d’ATR, a reconnu que le premier trimestre avait connu un très net ralentissement économique. ATR a été touché comme ses confrères et n’a annoncé des commandes que pour huit appareils, deux ATR42-500 et six ATR72-500.
Cependant, il compte profiter de cette conjoncture. Car les compagnies doivent de mieux en mieux maîtriser leurs coûts face à l’augmentation du prix du carburant : le turbopropulseur, qui consomme beaucoup moins qu’un biréacteur régional, a donc un fort potentiel de croissance.
ATR a donc maintenu que le marché régional allait avoir besoin de 2 900 nouveaux turbopropulseurs dans les vingt prochaines années, avec une croissance annuelle moyenne du trafic de 8%. Il a également identifié que la demande des compagnies allait davantage se tourner vers des appareils de plus grande capacité.
Après avoir triplé son carnet de commandes et quintuplé sa production au cours des trois dernières années, ATR compte maintenir ses 50 à 60% de parts de marché dans les dix ans à venir. Pour cela, il a lancé la « série 600 » (photo), qui devrait entrer en service en 2010. Il se rapproche également de ses clients : ATR a annoncé le 15 juillet l’ouverture d’un nouveau centre de formation à Kuala Lumpur, en association avec Malaysia Airlines. L’Asie du Sud-Est promet en effet beaucoup : ATR compte se développer dans la région et le centre de formation de Bangkok arrive déjà à saturation.