Le succès du CFM56 ne se dément pas. Après avoir annoncé, lors du salon du Bourget, la vente de son 15.000e exemplaire, CFM International va écouler jusqu’à 218 nouveaux moteurs grâce aux commandes effectuées entre le 13 et le 16 juin. Le chiffre d’affaires sur les quatre jours s’élève à 1,3 milliard de dollars (1,06 milliard d’euros), ou 2 milliards de dollars (1,65 milliard d’euros) si l’on compte la commande d’Air Asia. La compagnie asiatique à bas coûts s’est en effet décidée le premier jour du salon pour doter les A320 qu’elle avait auparavant commandés auprès d’Airbus de CFM56-5B. Une commande de 750 millions de dollars (616 milliards d’euros).
Les autres commandes se sont succédées grâce aux achats de Boeing 737NG, appareils sur lesquels le CFM56-7B a l’exclusivité et qui en sont donc automatiquement équipés. Air Europa est ainsi venu s’ajouter de facto à la liste des acheteurs avec dix-huit biréacteurs en commandes assorties de douze options, soit un contrat estimé à 220 millions de dollars (181 millions d’euros) pour CFMI, suivi par Alaska Airlines, avec une commande de 100 Boeing 737-800 dont 35 fermes, qui représentent aussi 420 millions de dollars (345 milliards d’euros) de chiffres d’affaire pour le motoriste franco-américain. Les deux sociétés de leasing GECAS et ILFC vont aussi chacune recevoir une quarantaine de réacteurs pour une valeur de 240 millions de dollars (197 milliards d’euros). Enfin, Jet Airways en aura vingt pour un montant de 120 millions de dollars (98,5 milliards d’euros).
Le moteur le plus vendu au monde a également attiré Air Cairo qui a décidé de doter ses six A318 de CFM56-5B/P, rapportant un petit supplément de 75 millions de dollars (61,6 milliards d’euros) à l’équipementier.
Ces ventes portent à 812 le nombre de moteurs vendus cette année par la société. Et le Président de CFMI, Pierre Fabre, a de quoi se réjouir : les nouvelles évolutions de son moteur, développées au sein du programme « Tech Insertion », devraient réjouir constructeurs et compagnies aériennes. Moins bruyant, moins coûteux en maintenance et moins consommateur en carburant, la nouvelle version du CFM56 qui sera prête en 2007 ne risque pas d’enrayer les commandes.