Alors que se tenait ce vendredi le comité national France d’EADS, quelques jours après l’annonce de la suppression de quelque 5 800 postes en Europe, les syndicats ont quitté la table des négociations. Ils souhaitent envoyer un signal fort à Tom Enders, le patron du groupe européen d’aéronautique et de défense, sur leur désapprobation au projet de restructuration de la branche défense et espace ainsi que des suppressions de postes prévus au sein des fonctions transverses (500).
Dans un communiqué, le syndicat FO « condamne la violence des annonces et le chantage immédiat exercé sur les organisations syndicales auxquelles il est demandé de négocier la baisse des coûts salariaux contre des emplois ».
« Non seulement FO dénonce cette approche inédite au sein du groupe, mais nous lançons un avertissement solennel à la Direction Générale sur les risques d’embrasement social qu’encours le groupe dans son ensemble », a prévenu l’organisation syndicale.
FO a indiqué refuser de signer tout accord consistant à « troquer » des emplois contre des « baisses de coûts salariaux » avec des modérations ou blocages des salaires.
« Depuis l’existence de notre Groupe, jamais nous n’avons été confrontés à de tels agissements de notre Direction Générale », poursuit le syndicat.
Malgré cette interruption des négociations, FO indique être ouvert aux discussions, mais sous condition que les dirigeants revoient « leurs positions et leur état d’esprit ».