Quatre organisations syndicales ont accepté la réduction de salaire d’une partie du personnel au sol pour préserver les emplois.
« Sens de la responsabilité » « nouvelle force commune », tels sont les mots utilisés par Gabriele Del Torchio, l’administrateur délégué d’Alitalia depuis mi-avril 2012, pour parler de l’accord « de solidarité » signé le 7 juin dernier avec les syndicats représentatifs du personnel au sol Filt-Cgil, Fit-Cisl, Uil e Ugl Trasporti.
L’accord signé, qualifié d’important, prévoit une réduction du salaire de 2 200 employés au sol. Ces derniers vont devoir renoncer à 5 jours de rémunération par mois. 80 % de leur rétribution correspondant aux jours non travaillés seront couverts par l’INPS (Istituto Nazionale Previdenza Sociale), principal organisme de sécurité sociale en Italie, et le reste sera avancé par Alitalia.
En échange de cette grande concession économique du personnel au sol, dans un contexte social difficile en Italie, les hauts dirigeants et les cadres de la compagnie vont également réduire leur salaire. Ainsi, le président du conseil d’administration, les vices-présidents et le conseil d’administration verront leur salaire diminuer de 20 %, tout comme l’administrateur délégué. Quant aux cadres, leur rémunération s’affaiblit de 10 %.
Cette mesure salariale devrait contribuer à réduire les coûts d’Alitalia, actuellement en très grande difficulté économique (157 millions d’euros de perte entre le 1er janvier et le 31 mars 2013).
L’ensemble de ces renoncements de salaire vont permettre la préservation de tous les postes au sein d’Alitalia, a précisé dans un communiqué Gabriele Del Torchio.