• SE CONNECTER
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » L’ESA évite une collision avec un satellite de SpaceX

L’ESA évite une collision avec un satellite de SpaceX

Léo Barnier Léo Barnier
4 septembre 2019
dans Industrie spatiale
© ESA

© ESA

Cela commence à se bousculer en Orbite terrestre basse (LEO). Le 2 septembre, l’Agence spatiale européenne (ESA) a dû pratiquer une manoeuvre d’évitement en raison d’un risque de collision entre son satellite Aeolus et un satellite de la constellation Starlink de SpaceX. Après une série de calculs complexes réalisés par les équipes du Bureau Débris spatiaux au Centre européen des opérations spatiales (ESOC) de Darmstadt, en Allemagne, les propulseurs d’Aeolus ont été allumés afin de rehausser son altitude, une demi-orbite avant que les trajectoires ne se croisent. Une fois n’est pas coutume, c’est l’ESA qui a pris la parole sur Twitter – pourtant le terrain de jeu habituel de SpaceX et d’Elon Musk – pour signaler l’événement. Au-delà de la mini-polémique ouverte à cette occasion, l’Agence spatiale européenne a surtout mis en lumière le besoin d’une gestion normalisée des risques de collision en LEO avec la multiplication des satellites.

Pratiquer une manoeuvre d’évitement avec un satellite n’est pas une opération anodine, sans pourtant être rare. L’ESA indique elle-même en avoir réalisé 28 en 2018 en raison d’un risque de collision avec des satellites inactifs ou des débris spatiaux. Ce qui est beaucoup plus insolite, c’est de devoir le faire pour éviter un satellite actif. L’agence spatiale a ainsi indiqué – toujours sur Twitter – que c’était la première fois qu’elle pratiquait ce genre de manoeuvre pour éviter un satellite appartenant à une méga-constellation commerciale.

Près de 1 000 nouveaux satellites chaque année

A l’image de Starlink, ces constellations de petits satellites fortement automatisés sont appelées à se multiplier dans les dix prochaines années. SpaceX en a pour l’instant mis 60 en orbite, lors d’un lancement en mai dernier, mais compte en envoyer jusqu’à 12 000 supplémentaires en moins de dix ans. Seulement quelques semaines auparavant, OneWeb avait lui aussi commencé à déployer sa constellation qui devrait compter 648 unités d’ici quelques années, et a déjà demandé les autorisations pour en envoyer le double. Amazon a fait de même avec son projet Kuiper, qui pourrait dépasser les 3 000 satellites.

Dans une étude publiée début août, le cabinet Euroconsult estime que le marché des petits satellites (moins de 500 kg) va littéralement exploser dans les dix prochaines années. Alors qu’il représentait en moyenne 147 unités lancées par an entre 2009 et 2018, il devrait passer à 859 exemplaires entre 2019 et 2028 – dont 83% appartiendraient à des constellations. La valeur du marché pourrait ainsi plus que tripler, de 13 milliards de dollars (construction et lancement compris) lors de la dernière décennie à 43 milliards lors de la prochaine.

Besoin d’automatismes

Au vu de la complexité des manoeuvres d’évitement – qui va « de la détermination des futures positions orbitales de tous les engins spatiaux en fonctionnement au calcul du risque de collision et des résultats potentiels de différentes actions » selon le Bureau Débris spatiaux – et de la multiplication des possibilités de collision, l’ESA estime que « des systèmes automatisés deviennent nécessaires pour protéger notre infrastructure spatiale ». Et l’agence se fait forte de rappeler qu’elle travailler actuellement sur le sujet à l’aide de l’intelligence artificielle. Il fera d’ailleurs parti des enjeux de la conférence ministérielle Space19+, qui se tiendra à Séville en novembre.

Au-delà des initiatives technologiques, il faudra sans doute aussi trouver des règles à l’échelle mondiale sur le comportement à adopter par chacun en cas de risque de collision, sans quoi le calcul de trajectoires semble hasardeux. Et pour l’instant, la question semble loin de faire consensus. Selon Forbes, SpaceX aurait ainsi refusé coopérer avec l’ESA pour modifier la trajectoire de son Starlink, pourtant sensé pouvoir effectuer des manoeuvres d’évitements de façon autonome. La circulation spatiale a donc, semble-t-il, besoin elle aussi d’être régulée.

ESASpaceXStarlink

À lire également

Lionel Suchet prend la présidence du CNES par intérim

8 janvier 2025

Lionel Suchet a été nommé Président par intérim du Centre National d’Études Spatiales (CNES) à...

Photo © Airbus

Airbus confirme tous ses objectifs pour 2024

30 octobre 2024

Airbus a publié ses résultats financiers pour les 9 premiers mois de l'année (jusqu'au 30...

© Airbus Defence and Space

Airbus planifie 2 500 suppressions d’emplois dans sa division Defence & Space

17 octobre 2024

Cela fait deux ans que l'activité Defence & Space d'Airbus connaît des difficultés, notamment dans...

L'actualité aéronautique en continu

Thierry de Bailleul prolongé à la tête de Madagascar Airlines

27 août 2025

L’Académie de l’air et de l’espace organise un colloque sur l’impact de la météo sur les opérations

27 août 2025

Les compagnies chinoises pourraient commander 500 Boeing

27 août 2025

Thai SmartLynx accueille son premier appareil

26 août 2025

Korean Air s’engage pour 103 Boeing

26 août 2025

Le Livre Blanc

Où exporter en 2025 ?

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE

Les articles les plus lus

Photo © Airbus

Air France-KLM se désintéresse de l’Airbus A350-1000

12 août 2025
Photo © USAF

L’US Air Force va finalement acquérir jusqu’à 75 nouveaux KC-46A chez Boeing, sans compétition

29 juillet 2025
Photo © Pilatus

Pilatus suspend ses livraisons d’avions aux États-Unis suite aux droits de douane de 39%

12 août 2025
Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Après Air France-KLM, le groupe Lufthansa abandonne aussi son projet de prise de participation dans Air Europa

6 août 2025
Les certifications FAA des Boeing 737 MAX 7 et 737 MAX 10 ne sont plus attendues avant 2026.

Boeing une nouvelle fois contraint de reporter les certifications des 737 MAX 7 et MAX 10

30 juillet 2025
  • Qui sommes-nous ?
  • Nous contacter
  • Partenaires
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour avoir accès à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Mot de passe oublié ?

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre identifiant ou adresse e-mail. Vous recevrez un lien par e-mail pour créer un nouveau mot de passe.

SE CONNECTER
Le Journal de l'Aviation se soucie de votre vie privée
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Gérer les préférences
{title} {title} {title}
No Result
Voir tous les résultats
  • SE CONNECTER
S'ABONNER
  • Bourget 2025
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.