La célèbre division Skunk Works de Lockheed Martin a officiellement dévoilé Vectis, un nouveau drone furtif conçu pour servir d’avion de combat collaboratif aux côtés du F-35, mais aussi pour épauler plus trad de futurs chasseurs de sixième génération.
Présenté dans le cadre du programme accéléré Collaborative Combat Aircraft (CCA) de l’US Air Force, le Vectis se veut optimisé pour des théâtres d’opérations très disputés, mettant l’accent sur une portée étendue et une capacité de survie durable, au-delà des capacités des drones traditionnels. Lockheed Martin autofinance le développement initial et vise le déploiement d’un prototype d’ici deux ans, conformément aux exigences de l’US Air Force.
Il se présente sous une forme assez distinctive, avec une voilure delta modifiée (lambda), une prise d’air dorsale sur le dos, l’absence d’empennage, et une cellule particulièrement développée vers l’avant. Aucune information n’a été avancée quant à ses performances et sa motorisation.
« Vectis est l’aboutissement de notre expertise en intégration de systèmes complexes, en développement d’avions de combat avancés et en autonomie », a déclaré OJ Sanchez, vice-président et directeur général de Lockheed Martin Skunk Works. « Nous ne construisons pas simplement une nouvelle plateforme ; nous créons un nouveau paradigme pour la puissance aérienne, basé sur une infrastructure de drones agiles, hautement performante, personnalisable et abordable » a-t-il ajouté.
Lockheed Martin a également précisé que Vectis sera capable d’exécuter des frappes de précision, des opérations de ciblage ISR, des opérations de guerre électronique et des missions offensives et défensives de contre-attaque aérienne. Il disposera d’un rayon d’action « compatible avec les théâtres en indo-pacifique et européen ».
Le programme de développement d’effecteurs déportés de l’USAF comprend déjà les prototypes YFQ-42A (General Atomics), qui a démarré ses essais en vol à la fin du mois d’août, et YFQ-44A (Anduril) qui se prépare à faire de même très prochainement. L’armée de l’air américaine souhaite une capacité opérationnelle initiale à horizon 2030, avec une première tranche d’effecteurs pouvant être constitué de 150 appareils.