Le gouvernement congolais a approuvé le dossier portant création de la nouvelle compagnie nationale Air Congo, fruit d’une coentreprise avec Ethiopian Airlines. L’Etat congolais veut en faire « une compagnie aérienne normalisée, fiable et viable » susceptible de « supplanter la concurrence des compagnies privées ou étrangères au niveau domestique, régional et international ».
L’État congolais devrait rester actionnaire majoritaire avec 51% des parts sociales contre 49% pour le pavillon national éthiopien. Selon le ministre des Transports Cherubin Okende Senga, cette coentreprise « revêt des atouts substantiels susceptibles d’apporter des solutions techniques, matérielles et financières et l’expertise pour procurer à la nouvelle compagnie une grande capacité de devenir leader ».
Lors de son passage devant le Parlement le 6 avril dernier, il indiquait tout mettre en oeuvre pour que Air Congo soit « opérationnelle dans les semaines à venir » avec sept avions au lancement. « Une flotte […] de nouvelle génération qui pourra nous permettre de relancer les vols domestiques et internationaux en défiant même cette fameuse liste noire de l’Union européenne dans laquelle notre pays croupit », affirmait-il.
Chérubin Okende se veut toutefois rassurant quant à l’avenir du transporteur national actuel. A l’en croire, « Air Congo vient en support et non concurrence de Congo Airways », qui bat de l’aile. Entre résultats négatifs, tensions de trésorerie, difficultés opérationnelles et instabilité managériale, Congo Airways peine à répondre aux attentes placées en elle depuis le lancement de ses activités en 2015. Elle compte actuellement un seul avion actif — un Airbus A320-200 tandis que ses trois autres appareils (deux Q400 et un A320-200) sont toujours hors service.
