C’est une petite phrase lancée par le Général américain Frank McKenzie lors d’une audience du Comité des forces armées du Sénat américain le 15 mars qui relance le dossier. Le directeur du Central Command (USCENTCOM) a en effet révélé que Le Caire pourrait bientôt faire l’acquisition de chasseurs F-15 Eagle de Boeing.
« Pour le cas de l’Égypte, je pense que nous avons de bonnes nouvelles dans la mesure où nous allons leur fournir des F-15 » a-t-il déclaré dans son allocution rendue publique, ajoutant que la finalisation de cette vente avait été « un travail long et difficile ».
Aucun autre détail n’a cependant été avancé, ni sur le nombre d’appareils concerné ni sur un quelconque calendrier. En revanche, tout porte à croire qu’il s’agirait de F-15 Advanced Eagle, à l’instar des appareils livrés en Arabie Saoudite ces dernières années (84 F-15SA), maintenant au Qatar (72 F-15QA dont une dizaine livrés) et peut-être bientôt en Indonésie (36 F-15ID).
La procédure d’acquisition des F-15 égyptiens doit encore cependant être notifiée au congrès puis recevoir l’aval du département d’État des États-Unis. Celui-ci a d’ailleurs récemment approuvé la vente potentielle de jusqu’à 12 avions de transport C-130J-30 Super Hercules de Lockheed Martin à l’Égypte pour un montant total estimé à 2,2 milliards de dollars, indiquant que le pays était un partenaire stratégique important des États-Unis au Moyen-Orient.
Les États-Unis freinaient des quatre fers les ventes d’armement à l’Égypte depuis des années pour des raisons liées à la question des droits humains, une approche désormais atténuée par l’administration Biden.
L’Égypte devait recevoir une trentaine de Sukhoï Su-35 Flanker E, une vente désormais annulée compte tenu des freins à l’exportation vers la Russie de certains équipements occidentaux présents sur ces appareils.
(Photo © Boeing)
