Selon les informations de Reuters, Airbus n’exclurait pas de prendre le contrôle de certaines installations de Spirit Aerosystems si Boeing venait à réintégrer son fournisseur dans son giron.
Dans un entretien accordé à l’agence, Guillaume Faury, le directeur général du groupe Airbus, a indiqué qu’Airbus était légitime pour reprendre les activités des sites de Kinston en Caroline du Nord (qui produit des sections de fuselage de l’A350) et de Belfast (qui produit les ailes de l’A220). « Ce n’est pas un scénario improbable mais ce n’est pas le seul », a-t-il déclaré, précisant qu’il fallait avant tout que Boeing précise ses intentions et qu’Airbus aurait alors son mot à dire sur l’avenir de certaines activités.
Les deux usines seraient actuellement déficitaires – Spirit Aerosystems avait indiqué il y a quelques mois qu’il travaillait à une renégociation de ses contrats avec Airbus pour rendre sa production pour l’avionneur plus rentable. Cependant, elles gèrent la fabrication de pièces structurelles dont Airbus ne souhaiterait pas voir les plans divulgués à son concurrent.
Reuters avait précédemment rapporté que Boeing, Spirit Aerosystems et Airbus travaillaient déjà à un cadre potentiel de partage des activités du sous-traitant américain.