Dassault Aviation a officiellement inauguré un nouveau site industriel à Cergy (Val-d’Oise) le 23 septembre, un site de quelque 11 hectares (dont 39 700 m2 de surface de production) qui contribuera à la montée en cadence du Rafale, une accélération nécessaire au regard du succès de l’avion de combat à l’export. La cérémonie d’inauguration était présidée par Éric Trappier, le PDG de l’avionneur, entouré de nombreux élus dont Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d’Île-de-France, de Marie-Christine Cavecchi, la présidente du conseil départemental du Val d’Oise, et de Jean-Paul Jeandon, le maire de Cergy.
Il s’agit du premier site de production de l’avionneur français mis en place depuis les années 1970. Cette nouvelle usine, qui accueille déjà plus de 600 salariés (ingénieurs, employés, techniciens, agents de maîtrise et compagnons) reprend l’essentiel de l’activité de son ancien site d’Argenteuil, à savoir l’assemblage des parties avant des fuselages Rafale et Falcon, l’aménagement des fuselages Rafale (circuits et certains équipements comme des calculateurs, des actionneurs et les atterrisseurs) et l’assemblage de revêtements et de petites pièces Falcon et Rafale.
Durant son discours d’inauguration, Éric Trappier a rappelé que l’avionneur s’était beaucoup transformé ces dernières années, en se modernisant, mais aussi en embauchant près de 5000 personnes en trois ans. « C’est le moment du Rafale grâce aux contrats export, mais aussi des drones de combat, des nouveaux Falcon et des projets spatiaux » a-t-il annoncé.
Mais le PDG de Dassault Aviation a également voulu marquer les esprits en revenant sur la désindustrialisation de la France qui ne cesse de s’accélérer. « Sans industrie forte et souveraine, il n’y a pas de défense indépendante, pas de croissance durable, pas d’avenir pour notre jeunesse » a-t-il ajouté. « L’usine de Cergy est plus qu’un bâtiment. C’est un signal, celui de la confiance dans l’avenir industriel de notre pays ».
Le nouveau site de l’avionneur de Cergy va donc directement participer à la montée en cadence du Rafale, une production qui est déjà à cadence 3 pour certaines usines en amont de l’assemblage final à Mérignac et qui sera logiquement encore amenée à croître dans les prochaines années compte tenu de son carnet de commandes actuel.
Au 30 juin dernier, il restait ainsi 186 avions de combat à livrer à l’export pour Dassault Aviation, ainsi que 53 pour la France. Et d’autres commandes pourraient même bientôt venir s’ajouter…