Les jours de la flotte de WestJet dédiée au fret sont comptés. WestJet Cargo a en effet annoncé une révision de sa stratégie, qui va désormais reposer principalement sur la demande pour ses capacités en soute. Elle confirme à cette occasion que ses quatre 737-800BCF (Boeing Converted Freighter) seront retirés du service.
WestJet Cargo a en effet constaté en 2024 une très forte croissance de la demande pour le fret en soute, « avec une augmentation de 60 % des revenus d’une année à l’autre », explique Kirsten de Bruijn, vice-présidente exécutive de WestJet Cargo. Elle souligne notamment la performance solide de ses deux routes transpacifiques (de Calgary vers Séoul et Tokyo).
L’abandon de ce pan de l’activité va provoquer le départ de Kirsten de Bruijn. « Le développement de cette importante opportunité de croissance pour WestJet a été très gratifiante. Malheureusement, la mise en place de l’activité cargo s’est accompagnée de retards et d’une complexité supplémentaire qui n’en faisaient plus le bon investissement pour WestJet », commente-t-elle. Annoncée en mars 2022 pour la fin de la même année mais lancée en avril 2023, l’activité fret dédiée devait surfer sur l’essor du cargo après la crise sanitaire. Le manque capacités combiné à la demande soutenue du e-commerce avait entraîné une forte hausse des yields et rendu le secteur très attractif – le retour progressif des capacités en soute a peu à peu érodé le niveau de rentabilité. Elle était réalisée en partenariat avec GTA Group et principalement orientée sur le marché intérieur. Les quatre 737-800BCF étaient issus de la flotte passagers de WestJet.
Alors que ses capacités en soute vont continuer d’augmenter au rythme de l’introduction de nouveaux appareils dans la flotte et se déployer sur l’ensemble de son réseau passage, WestJet Cargo va également s’attacher à introduire de nouvelles destinations dans ses services, notamment grâce à des partenariats avec d’autres transporteurs. C’est dans ce cadre qu’elle vient de conclure un accord avec Virgin Atlantic, qui lui permet de commercialiser une partie des capacités de la compagnie britannique entre Toronto et Londres (jusqu’à 20 tonnes de fret par jour) et au-delà, ceci depuis fin mars.