Guillermo Orrillo, le directeur commercial Europe de LATAM, était à Paris le 26 septembre à l’occasion du salon touristique IFTM Top Résa. L’occasion pour lui de revenir sur la fusion de LAN et TAM, qui a récemment fêté son premier anniversaire, et de réaffirmer l’engagement du groupe pour la desserte de l’Europe et de la France.
Selon Guillermo Orrillo, la fusion a eu ces effets bénéfiques pour les passagers de créer une grande connectivité entre les réseaux des deux compagnies et de leur permettre de cumuler et dépenser des miles sur les cartes fidélité de l’une ou l’autre par la fusion des programmes de fidélisation. Par ailleurs, la fusion permet également « une intégration des dernières technologies dans la flotte », par exemple avec la mise en service des 787 chez LAN ou la commande d’A320neo par TAM.
Des défis demeurent toutefois. L’un d’entre eux est de « parachever l’intégration. » « LATAM a un an », a rappelé son directeur commercial Europe, « et nous avons fait beaucoup mais il reste énormément de choses à faire. » Et l’une d’entre elles est la fusion des marques : « Dans le futur, nous ne ferons plus qu’un. Nous ne savons pas exactement quand cela va se passer. »
LATAM doit également s’attacher à bien « connecter les itinéraires entre les deux compagnies. Cela ne changera pas en un jour. »
LATAM ne craint pas la concurrence accrue des compagnies européennes
Alors qu’Air France-KLM, IAG et Air Europa se renforcent toujours davantage en Amérique du Sud et que les compagnies européennes sont toujours dominantes sur les lignes entre les deux continents, LATAM ne semble pas s’inquiéter outre mesure.
« Si vous regardez l’ensemble de l’industrie, l’Amérique du Sud est l’une des régions à la croissance la plus rapide. Donc on s’attend à ce que les compagnies augmentent leurs capacités. C’est ce qui se passe depuis deux ans, donc c’est une chose à laquelle nous faisons déjà face. » La réponse à cela, c’est d’être « plus compétitifs, avec les appareils que nous exploitons, les nouveaux appareils que TAM attend, en ayant le meilleur produit, en étant respectueux de l’environnement, en baissant notre consommation de carburant… » « Nous nous sentons à l’aise dans la situation actuelle. »
Il n’y a donc pas de changement majeur attendu sur le marché, le maintien de la compétitivité étant l’objectif principal. « L’Europe est un pilier de la structure du réseau international de la compagnie. Nous voulons y rester compétitifs. En particulier en France où nous avons changé notre avion [le 20 août dernier, NDLR]. Le nouveau 777 a permis d’augmenter de 63% le nombre de sièges vers Sao Paulo [par rapport à l’A330-200, NDLR]. Nous sommes contents et confiants en cet appareil et voulons récupérer autant de parts de marché que possible. Oui, nous sommes optimistes envers le marché en France. »
