Les mois à venir vont être agités pour mp². Ryanair a annoncé le 13 octobre qu’elle allait fermer sa base à l’aérogare low-cost de Marseille Provence, sa seule et unique base française. Mais l’aéroport ne s’inquiète pas : si le coup est dur, les récents développements ravivent les couleurs de son avenir. Transavia a d’ailleurs saisi l’occasion offerte par l’annonce de sa concurrente pour rappeler qu’elle, au contraire, allait s’installer dès la semaine prochaine à Marseille.
La filiale low-cost d’Air France KLM va en effet lancer ses activités dans la cité phocéenne dès le 22 octobre. Elle va initialement desservir Monastir deux fois par semaine mais Lionel Guérin, son Président, a d’ores et déjà indiqué que de nouvelles lignes seraient inaugurées dès le début de l’année 2011.
Transavia deviendra alors la troisième compagnie à s’installer à mp² en 2010. Elle a été précédée par la compagnie turque Pegasus Airlines qui a inauguré une liaison Marseille – Istanbul en mai et CityLine Swiss qui vient de lancer des liaisons vers Rome et Pau en septembre. Ryanair ne disparaîtra pas non plus totalement du ciel marseillais puisque dix routes sont maintenues – desservies depuis d’autres bases européennes. Malgré tout, son départ pourrait coûter entre 30 000 et 50 000 passagers à l’aérogare en février et mars.
En 2010, mp² aura accueilli 1,7 millions de passagers que sept compagnies auront transportés vers une trentaine de destinations. L’aérogare représente le quart du trafic total de l’aéroport Marseille Provence.
Ryanair y fermera sa base le 11 janvier. Dès lors, les quatre Boeing 737-800 et deux cents postes que la low-cost irlandaise avait basés à mp² partiront vers d’autres cieux, en Espagne, en Italie et en Lituanie. Treize routes seront ainsi fermées, dont toutes les liaisons domestiques que la compagnie opérait, vers Brest, Lille, Nantes, Paris et Tours.
La décision a été prise à la suite du lancement d’une procédure judiciaire par la France contre la compagnie pour non-respect d’un décret qui impose aux compagnies aériennes opérant en France de se soumettre au droit social français et non pas à la législation européenne, comme c’est le cas dans les autres pays européens.