Christoph Franz juge remarquables les résultats des neuf premiers mois de 2011. Le Président de Lufthansa a en effet présenté le bilan du groupe sur la période le 27 octobre. Si la compagnie allemande s’en sort plutôt bien et publie des résultats positifs, ceux-ci restent moins bons qu’en 2010. Lufthansa envisage donc de se séparer de certaines activités déficitaires « sans aucune perspective d’amélioration ».
Le groupe a déjà tiré un trait sur Lufthansa Italia – qui effectuera son dernier vol à la fin de la semaine – et bmi est dans la ligne de mire depuis longtemps. La compagnie britannique a fortement pâti de l’instabilité politique en Afrique du Nord et de la faiblesse de son marché domestique. Lufthansa cherche à la revendre depuis plusieurs mois ; IAG et Virgin Atlantic ont déjà fait part de leur intérêt. En revanche, Jade Cargo – dans laquelle Lufthansa Cargo détient une participation de 25% – semble elle aussi sur la sellette.
Sur les neuf premiers mois de l’année, Lufthansa a publié un bénéfice opérationnel de 578 millions d’euros, qui pourrait faire des envieux mais accuse tout de même une baisse de 5,6%. Quant au bénéfice net, il reste lui aussi positif à 288 millions d’euros mais est quasiment divisé par deux par rapport à celui de 2010.
Bien que ces résultats traduisent une belle résistance du groupe allemand au vu des conditions dans lesquelles évolue le transport aérien depuis le début de l’année, Lufthansa cherche à se consolider davantage. Le groupe a donc décidé de réduire sa croissance prévisionnelle pour 2012, aussi bien pour le trafic passager que cargo, d’autant que le ralentissement économique se ressent déjà sur les réservations. L’augmentation des capacités va ainsi être réduite de 9% à 3% sur l’année et elle sera réalisée principalement par le recours à des appareils plus gros ou grâce à l’installation des nouvelles cabines.