Le bilan est consternant mais n’étonne pas vraiment. La moitié des sites Internet de vente de billets a recours à la publicité trompeuse et à des pratiques déloyales, qui nuisent au consommateur européen (et norvégien). C’est le résultat, publié le 14 novembre, d’une enquête menée par la Commission Européenne entre le 24 et le 28 septembre à l’échelle de l’Union Européenne et en Norvège.
Cette enquête s’est tournée vers les sites Internet des compagnies traditionnelles, des compagnies low-cost et des autres sites de vente. Trois thèmes ont été analysés : la tarification, les conditions des offres et les clauses contractuelles. Dans 50% des cas, les charges, taxes et frais de réservation ne sont pas indiqués à côté du prix d’appel mais s’ajoutent à la facture au fil de la réservation. Ou encore, la disponibilité ou les restrictions de ces offres ne sont pas clairement mentionnées.
Parmi les pays dans lesquels l’enquête a été menée, l’Autriche fait figure d’exemple. Sur les vingt sites étudiés, aucun n’a été épinglé. Au contraire, la Belgique est le mauvais élève avec quarante-six de ses quarante-huit sites présentant des irrégularités. En France, ils sont treize sur trente et un.
La Commission Européenne a décidé de prendre des mesures. Elle va contacter les compagnies qui ne sont pas en conformité avec le droit européen à la consommation et leur laisser jusqu’au mois de janvier pour réagir. Si rien n’est fait, elles seront poursuivies en justice et pourront être intimées de clôturer leur site. Et la publicité mensongère deviendra mauvaise publicité : elles seront citées.