Depuis le 9 janvier, les liaisons aériennes entre le Mali et treize pays de l’Afrique de l’Ouest sont suspendues. C’est la conséquence de la fermeture des frontières terrestres et aériennes décidée à l’issue du 4e sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Ces sanctions ont été prises pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, nécessaire pour la paix, la stabilité et la croissance. En excluant les biens et services essentiels de base, les sanctions ont été conçues pour éviter un impact sur les populations », indique l’institution.
Ces sanctions font suite à la décision la junte militaire au pouvoir au Mali depuis 2020 de prolonger la durée de la transition du pouvoir vers le civil, de six mois à cinq ans.
Dans la foulée de cette décision, plusieurs compagnies aériennes dont Air Burkina, Asky, Air Côte d’Ivoire et Air Sénégal ont annoncé la suspension de leurs vols vers Bamako. La mesure affecte également le transporteur national Sky Mali.
« Les vols des compagnies hors CEDEAO continueront à desservir les aéroports du pays », rassure toutefois le colonel Lassina Togola, PDG des Aéroports du Mali.
La Guinée Conakry, pour sa part, ne se reconnaît pas dans la décision de la CEDEAO puisque qu’elle est suspendue de l’Institution depuis septembre 2021. Par la voix de son porte-parole, le lieutenant colonel Aminata Diallo, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) – junte militaire de transition proclamée en Guinée après le coup d’État du 5 septembre 2021 – réaffirme que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste ».