Finnair suit la tendance actuelle à la restructuration. Avec l’augmentation des prix du pétrole, sa facture de carburant a augmenté de 60% au premier trimestre 2006 par rapport à 2005, tirant ses résultats vers le bas et lui faisant enregistrer 4 millions d’euros de pertes sur la période. Pour préparer sa croissance future, qui s’appuiera sur le marché asiatique, la compagnie finnoise a donc décidé de revoir sa structure selon un schéma classique : investissements dans les activités porteuses et élimination des déficitaires.
Le but est de réaliser des économies de 80 millions d’euros et de rétablir la rentabilité de toutes les sections de l’entreprise. Les activités de support du trafic aérien seront les principales victimes : 607 postes devraient être supprimés en 2006-2007, principalement dans les services techniques et l’administration. Finnair cherche toutefois à éviter autant que possible les licenciements secs et souhaite privilégier les mises à la retraite anticipées et la sous-traitance.
En ce qui concerne les services techniques, Finnair va cesser les formations à la maintenance d’appareils qu’elle n’exploite plus. La compagnie a également engagé un vaste programme de modernisation de sa flotte. Jeune, celle-ci ne nécessitera plus le même volume de maintenance. Grâce à cela, Finnair compte supprimer environ 300 emplois.
Quant à l’administration, elle devrait également être optimisée. Le transporteur finlandais souhaite fusionner les services financiers du groupe et réorganiser les processus dans de nombreux autres services administratifs grâce à un nouveau système d’information. Ainsi, plus 100 postes seraient éliminés.
Enfin, la compagnie envisage de renégocier les contrats de son personnel navigant et des employés de manutention au sol de Northport Oy pour accroître leur flexibilité.
En revanche, Finnair devrait compenser dès cette année une partie de sa perte d’effectifs par l’embauche de 350 personnes dans un secteur qui se porte bien : les opérations de vol. En effet, l’augmentation continue du trafic va lui demander des investissements. Ces embauches devraient ensuite se poursuivre à raison de 200 nouveaux postes par an.