Confrontée à une forte concurrence qui fait baisser les prix et à une demande faible pour les voyages de loisir, Spirit Airlines n’est plus sûre de sa capacité à survivre à court terme. A l’occasion de la publication de ses résultats financiers, la compagnie low-cost américaine a prévenu « qu’il existait un doute important quant à la capacité de la société à poursuivre ses activités dans les douze mois suivant la date de publication » de son bilan.
Sortie en mars dernier de la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, elle a déjà pris plusieurs mesures pour améliorer ses liquidités : amélioration du réseau et des produits, avec le lancement d’une offre premium economy, opérations de cession-bail sur certains de ses moteurs de rechange et mise en congés des pilotes (annoncée en juillet). Celles-ci n’ont cependant pas suffi à assurer une amélioration de ses résultats au rythme prévu lors de sa sortie de chapitre 11, faisant planer la menace que ses créanciers la déclarent en défaut de paiement.
De nouvelles mesures sont donc à l’étude. La compagnie pourrait vendre certains appareils, biens immobiliers, créneaux aéroportuaires, supprimer des « coûts fixes »… Des discussions sont déjà engagées pour certaines de ces mesures. Des négociations sont également en cours avec son prestataire de services de traitement des cartes de crédit, dont le contrat expire à la fin de l’année. « Bien que la société ait pour objectif de mettre en œuvre ces initiatives, rien ne garantit qu’elles aboutiront », prévient-elle.
Elle s’attend également à ce que la faiblesse de la demande, conséquence notamment de la politique commerciale américaine, persiste au moins jusqu’à la fin de l’année.