Les retards de livraison de Boeing n’ont pas empêché Ryanair de vivre un premier semestre exceptionnel. Poussé par une demande forte lors des vacances de Pâques et plus encore durant l’été qui permis d’assurer son plus important programme de vols, la low-cost irlandaise a enregistré des résultats en croissance sur la période.
En effet, les tarifs moyens de la compagnie ont augmenté de 24 %, ce qui, combiné à une hausse de 11 % du nombre de passagers (105,4 millions), a fait décoller le chiffre d’affaires de 30 % à 8,58 milliards d’euros sur le semestre. Malgré une hausse des coûts de 24 % (principalement emmenée par le poste carburant), le bénéfice atteint 2,18 milliards d’euros, en hausse de 59 %.
Au 30 septembre, la flotte de Ryanair comptait 563 appareils, dont 124 Boeing 737-8200 (26 ayant été livrés durant le semestre). Son évolution reste source de crispation : les retards de livraison de Boeing liés aux problèmes de qualité découverts par Spirit Aerospace créent de l’incertitude. Ryanair espère ainsi accueillir 183,5 millions de passagers sur ses lignes (+ 9 %) sur l’année, mais précise que « cela dépend de la capacité de Boeing à respecter son cahier de livraisons d’ici la fin de l’année ». Elle redoute également que dix des 57 737-8200 attendus avant l’été 2024 voient leur livraison repoussée à l’hiver 2024-2025.
Néanmoins, les contraintes de capacités que devraient connaître les concurrents et les loueurs jusqu’en 2026 à cause des inspections nécessaires sur la flotte de PW1100G-JM devraient créer des opportunités de croissance pour Ryanair. Fort de sa commande de 737-10 (150 appareils et 150 options), le groupe vise 300 millions de passagers annuels à partir de son année fiscale 2034. A cette date, il devrait exploiter une flotte de 800 appareils.
(Photo © Ryanair)