Le gouvernement sud-coréen a annoncé qu’il ouvrait une enquête à l’encontre de la compagnie Eastar Jet dans le cadre d’éventuelles manipulations dans la documentation qu’elle a fournie en vue du rétablissement de son CTA.
Le ministère coréen des Transports reproche en effet à la low-cost d’avoir soumis de faux documents comptables, ce que cette dernière nie en bloc.
Eastar Jet a expliqué dans un communiqué que les documents remis au ministère en novembre dernier étaient basés sur des données financières correctes à fin mai 2020, les chiffres les plus récents disponibles à l’époque. Mais d’autres pertes inattendues ont été constatées dans ses finances pour 2021 après le rétablissement de son système comptable en février 2022, un mois avant sa sortie du processus de restructuration.
« Nous expliquerons en détail au ministère ce qui a provoqué les différences dans les chiffres financiers annuels », a assuré un porte-parole de l’entreprise.
Cloué au sol depuis 2 ans, Eastar Jet avait été mise sous séquestre judiciaire en janvier 2021, ayant échoué à trouver un investisseur stratégique depuis juillet 2020 après la rupture des négociations de reprise par sa rivale Jeju Air. En novembre dernier, le promoteur immobilier Sung Jung a finalement conclu l’acquisition du transporteur endetté pour un montant de 112 milliards de wons (53 millions de dollars), et par la suite il a obtenu l’aval des créanciers pour son plan de restructuration.
La compagnie sud-coréenne espérait reprendre ses vols intérieurs cet été en utilisant une flotte de trois Boeing 737-800, tous loués à World Star Aviation.
Avant la pandémie, Eastar Jet exploitait 23 appareils pour desservir 38 liaisons nationales et internationales, dont des 737 MAX 8 (Photo © Eastar Jet).