Air France-KLM a publié un chiffre d’affaires de 2,75 milliards d’euros au deuxième trimestre, en hausse de 143,1% car il profite d’une comparaison avantageuse avec le deuxième trimestre 2020 où le groupe était cloué au sol. La perte d’EBITDA a ainsi été fortement réduite, à 248 millions d’euros, et la perte nette a presque été divisée par deux à 1,49 milliard d’euros. En ce qui concerne les opérations, les capacités ont été plus que quadruplées par rapport au deuxième trimestre 2020 et le trafic a quasiment été multiplié par cinq.
Les résultats sur le semestre sont plus sombres. Le chiffre d’affaires a été réduit de 18% à 4,9 milliards d’euros, la perte d’EBITDA stagne à 874 millions d’euros mais la perte nette a été réduite de 1,4 milliard d’euros à 2,97 milliards d’euros. Avec un nombre de passagers en baisse de 38,7% à 11,85 millions de voyageurs, le trafic chute de 44,7% pour des capacités stables (-1,6%).
Le cargo est la seule activité à bien se porter. Le chiffre d’affaires augmente de 63% au deuxième trimestre (67,9% au premier semestre), grâce à l’augmentation des capacités de 66% pour un trafic accru de 77,5% et de l’effet persistant de la sous-capacité mondiale sur le niveau de remplissage et les tarifs.
Air France-KLM voit tout de même de premiers signes de reprise depuis le mois de juin et indique que ses capacités au troisième trimestre se situeront entre 60% et 70% de leur niveau de 2019 et qu’il pourrait publier un EBITDA positif. En revanche, en raison de l’incertitude qui continue de peser sur les restrictions de voyage et notamment la décision des Etats-Unis de ne pas proposer de réciprocité pour l’accueil des Européens sur son territoire, le groupe ne se risque pas à des prévisions pour le quatrième trimestre.
Il précise toutefois qu’il s’attend toujours à ce que ses capacités retrouvent leur niveau de 2019 en 2024. D’ici là, le nombre d’avions du groupe sera réduit de 7% en 2022.
(Photo © Air France)