C’est un dossier éminemment politique, mais le gouvernement thaïlandais ne veut plus résumer le sort de Thai Airways qu’à de simples problématiques d’ordre commercial.
Le ministre des Finances thailandais Arkhom Termpittayapaisith a annoncé que le plan le plan de réhabilitation de la compagnie porte-drapeau thaïlandaise irait de l’avant si les créanciers votent en faveur de la poursuite de l’activité le 12 mai prochain, une logique qui met la pression sur les loueurs, les prestataires de services et les fournisseurs (dont un certain nombre de sociétés françaises pour chaque domaine d’activité) alors que ceux-ci ne sont toujours pas assurés de quelconques rentrées d’argent de la part du transporteur pour les prochains mois.
« Si les créanciers rejettent le plan, Thai a peu de chances de survivre. Mais s’ils votent pour le soutenir, il y aura un afflux de nouvelles liquidités qui augmentera ses chances de survie », a cependant promis Chansin Treenuchagron, le président par intérim de la compagnie aérienne.
Thai Airways est en redressement judiciaire depuis mai 2020, un mois après effectué ses derniers vols internationaux dans des conditions normales compte tenu des restrictions de voyages mises en place en Thaïlande. La compagnie a alors perdu son statut d’entreprise publique après que le ministère des Finances ait cédé une participation de 3,17% au Fonds public Vayupak, sa participation directe passant de 51,03% à 47,86%. Le reste des actions est pourtant détenu par plusieurs banques et institutions financières publiques.
Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha avait alors annoncé que Thai Airways ne bénéficierai plus d’aucune aide financière de la part du gouvernement.
(Photo © Le Journal de l’Aviation)
