Le groupe Lufthansa a publié un chiffre d’affaires de 16,8 milliards d’euros pour l’année 2020, en hausse de 24% par rapport à 2020 mais toujours inférieur de 53,8% à celui de 2019. Le groupe est toutefois parvenu à réduire de moitié sa perte opérationnelle et par trois son résultat net (qui reste en perte de 2,2 milliards d’euros).
Le groupe allemand a suivi le même schéma que ses concurrents. L’année a commencé très doucement, avec une offre encore réduite à 21% de son niveau de 2019, puis a connu une solide reprise à partir de l’été qui lui a permis de proposer des capacités à 60% de leur niveau de 2019 – avec une moyenne de 40% sur l’année.
Ce sont les compagnies de réseau (Lufthansa, Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines) qui ont le plus souffert et entraîné les résultats vers le bas, avec un résultat opérationnel global en perte de 3,5 milliards d’euros. Eurowings est également toujours dans le rouge mais a divisé ses pertes opérationnelles par trois.
En revanche, l’activité cargo a de nouveau atteint un record historique avec un résultat opérationnel bénéficiaire à 1,5 milliard d’euros (le double de 2020) et Lufthansa Technik est repassé dans le positif, avec un EBIT de 210 millions d’euros (contre une perte de 383 millions d’euros en 2020).
Lufthansa souligne que ses dépenses structurelles de personnel ont diminué de 10% depuis le début de la crise et que les mesures additionnelles mises en place devraient lui permettre de les faire baisser de 15% voire 20%. Ceci a été atteint grâce à des aménagements (activité partielle, mesures temporaires) mais aussi par le sacrifice de 30 000 postes.
Le groupe s’attend à ce que la demande de voyage continue d’augmenter en 2022, prévision confirmée par le niveau des réservations, qui a atteint en février son plus haut point depuis le début de la pandémie. Les réservations pour les vacances de Pâques et d’été ont quasiment retrouvé leur niveau de 2019, voire ont triplé sur certaines destinations.
En revanche, il ne s’aventure pas à dresser des prévisions détaillées pour l’année en raison de l’incertitude liée à la crise ukrainienne et à la pandémie mais aussi à cause l’augmentation des coûts externes, liés aux augmentations de redevances aéroportuaires, des taxes environnementales et au renchérissement du carburant. Le groupe est partiellement protégé par sa politique de couverture.
(Photo © Lufthansa)
