Le conseil d’administration d’Air Namibia a remis sa démission le 3 février sur fond de conflit ouvert avec l’Etat (actionnaire unique) qu’il accuse d’ingérence intempestive.
Dans leur lettre de démission, les quatre membres du conseil d’administration – Escher Luanda, Willy Mertens, Heritha Nankole et Alois Garai Nyandoro – ont écumé un long chapelet d’actions irrégulières prises par la tutelle, lesquelles empiètent sur leurs fonctions.
Selon eux, le ministère des Entreprises Publiques a par exemple procédé sans leur aval au recrutement des employés, à la négociation de contrats, au lancement du processus de restructuration et à la gestion unilatérale du budget.
La tension entre les deux parties s’est exacerbée la semaine dernière, lorsque le ministre des finances, Ipumbu Shiimi, a fait part des difficultés « du gouvernement en tant qu’actionnaire d’Air Namibia à mettre à disposition un financement adéquat pour financer le nouveau plan de relance ».
Air Namibia, qui opère une flotte de 10 avions et emploie près de 700 travailleurs, recherche actuellement 470 millions de dollars.