Les années de tourmente d’Etihad appartiennent réellement au passé. La compagnie d’Abou Dhabi est en très bonne voie pour remplir les objectifs de son plan de croissance Journey 2030 et célèbre à la fois une troisième année consécutive de rentabilité et un record historique de bénéfices en 2024.
Etihad a en effet enregistré un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de dollars sur l’année, en hausse de près de 25 %, porté à la fois par la croissance de son activité de passage et de son activité cargo. Son EBITDA s’est amélioré de 32,5 % et son bénéfice net a triplé pour atteindre 476 millions de dollars.
Conformément aux premiers objectifs qu’elle s’était fixés, la compagnie a retrouvé un nombre de passagers équivalent à celui de 2017, avec 18,5 millions de passagers, un nombre en hausse de 32 %. Outre l’attractivité du produit, Etihad a également considérablement augmenté ses capacités, avec une offre en hausse de 28 %, qui n’a pas empêché le coefficient de remplissage de s’améliorer. Une vingtaine de destinations ont été ouvertes, certaines fréquences ont été augmentées, ce qui a été rendu possible par l’intégration de douze appareils dans la flotte dans l’année. Parmi eux six A321neo mais aussi un cinquième A380, qui a été sorti de son stockage longue durée.
Le flux de livraisons devrait permettre à la compagnie de poursuivre sa croissance en 2025, même si les délais de livraison causés par les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement vont la décaler. Les dirigeants de la compagnie nous avaient en effet confié en novembre dernier qu’ils attendaient la livraison d’au moins 22 appareils en 2025, dont la majorité seront intégrés au second semestre au lieu du premier. En attendant, Etihad recourt au leasing auprès de compagnies partenaires. Une nouveauté pour 2025 : l’intégration des premiers A321LR, qui seront aménagés en configuration triclasse.
Etihad exploite ainsi 97 appareils – contre 85 en 2023 – et vise une flotte de 160 appareils en 2030. Les autres objectifs de son plan de croissance sont de proposer un réseau de plus de 125 destinations à cet horizon (contre 80 fin 2024) et de transporter 33 millions de passagers.
Elle vient par ailleurs d’adopter un programme d’investissement de plus de 800 millions de dollars pour le rétrofit de sa flotte.