Les contrôleurs aériens français se sont attiré les foudres des compagnies européennes avec les grèves décidées depuis le début de l’année. Pour tenter de limiter l’impact des mouvements, le Sénat a adopté une proposition de loi du sénateur de la Seine-Saint-Denis, Vincent Capo-Canellas, concernant la prévisibilité de l’organisation des services de la navigation aérienne en cas de mouvement social et à l’adéquation entre l’ampleur de la grève et la réduction du trafic.
Approuvée à 250 voix pour et 92 voix contre, elle crée une obligation de déclaration individuelle de participation au mouvement social à midi l’avant-veille d’une journée de grève, ce qui permettra d’ajuster les abattements des programmes de vols demandés par la DGAC en fonction du suivi de la grève.
Actuellement, ces abattements préventifs sont définis sans avoir connaissance du nombre de grévistes dans chacune des équipes de contrôle, ce qui conduit à des annulations trop importantes ou au contraire de dernière minute, et des retards.
Eurocontrol a publié une étude en avril qui souligne que 30 % des vols quotidiens en Europe décollent, atterrissent ou survolent la France. Sur les mois de mars et avril, plus de 10 millions de passagers ont été affectés par les grèves du contrôle aérien français, qui ont également un impact environnemental élevé puisque les appareils devant survoler la France doivent faire des détours pour parvenir à destination.
La proposition de loi doit désormais être examinée par l’Assemblée nationale.
(Photo © Gwen Le Bras pour Groupe ADP)