L’ACI World a tenu à répondre aux déclarations du directeur général de l’IATA, prononcées durant l’assemblée générale annuelle de l’association à Doha et reprochant aux aéroports de planifier des augmentations de charges trop importantes alors que les compagnies sont encore très fragiles. Willie Walsh visait alors en priorité les plateformes de Londres Heathrow, Amsterdam et Dublin.
Luis Felipe de Oliveira a quant à lui appelé à davantage d’unité entre les différents secteurs du transport aérien. Le directeur général de l’ACI World a également tenu à rappeler que si les charges aéroportuaires représentaient plus de la moitié des recettes des aéroports, elles représentaient moins de 5% des coûts des compagnies aériennes.
Il souligne également que les aéroports sont également des entreprises, soumises à des coûts fixes très importants qui doivent être financés, et pour qui la perte de revenus durant la crise est devenue « insupportable et impossible à absorber ». Les aéroports mondiaux ont ainsi perdu 65,5 milliards de dollars sur la seule année 2020.
Enfin, il rappelle que les charges aéroportuaires avaient globalement diminué avant la crise (de 20% en moyenne sur cinq ans avant 2019). Soulignant qu’elles ont évolué de façon inversement proportionnelle à la croissance du trafic, il estime normal que les charges augmentent lorsque le trafic baisse.
« Il est important de souligner que les aéroports investissent non seulement dans des infrastructures qui génèrent des avantages socio-économiques, mais aussi dans l’expérience des passagers. Qui plus est, des investissements importants seront nécessaires pour assurer la transition vers des sources d’énergie durables. Dans l’ensemble, il est temps de moderniser le contrôle économique des redevances aéroportuaires pour qu’il reflète davantage les conditions du marché et que les risques soient partagés entre les compagnies aériennes et les aéroports », a déclaré Luis Felipe de Oliveira.