La décision du président Donald Trump de retirer unilatéralement les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 et de rétablir la totalité des sanctions économiques dans les 3 à 6 mois est incontestablement une mauvaise nouvelle pour les avionneurs et les équipementiers qui participaient au renouvellement des flottes des différentes compagnies aériennes du pays.
Car ce ne sont pas moins de 340 avions commerciaux neufs qui sont touchés par les nouvelles mesures américaines, des avions contractualisés par différentes commandes, engagements d’achats et contrats de leasing à destination d’Airbus, Boeing, ATR et même SuperJet International, l’avion régional russe disposant de nombreux équipements et systèmes occidentaux, notamment avec la forte participation du groupe Safran (SaM146, atterrisseurs, nacelles…).
Sur les différents contrats signés par les compagnies aériennes iraniennes ces 18 derniers mois, seuls 11 appareils ont été livrés à ce jour et tous à la compagnie Iran Air (1 A321, 2 A330-200 et 8 ATR 72-600). Boeing devait quant à lui aussi livrer les premiers 777-300ER destinés de la compagnie porte-drapeau iranienne cette année, mais le contrat de décembre 2016 avait été reporté sine die.
La modernisation et le développement des flottes des différentes compagnies aériennes iraniennes semblent hélas une nouvelle fois, bien compromis, même si comme par le passé les différents acteurs chercheront à trouver des solutions pour essayer de contourner les sanctions américaines.
Il n’en reste pas moins qu’avec la décision de Donald Trump, c’est toute l’économie iranienne qui est visée, et avec elle, tous les espoirs de développement du transport aérien en Iran.
