Nommée en 2013 à la tête de la direction générale du développement international de Thales, Pascale Sourisse est souvent dépeinte comme une « femme de fer » et une « excellente négociatrice ». Ses talents ont permis la signature de nombreux contrats décisifs pour le groupe dans les pays émergents, où les besoins en nouveaux équipements notamment dans les satellites et les systèmes de défense sont importants.
Parmi ces contrats, le Falcon Eye aux Émirats Arabes Unis en août 2014, les radars I-Master supplémentaires en Jordanie, le système de missiles et de défense aérienne STARStreak en Thaïlande ou encore les solutions de sécurité intégrée pour les aéroports de Mascate et de Salalah, dans le Sultanat d’Oman, en 2015.
Si elle a accédé au poste actuel, cette polytechnicienne et ancienne de Télécom ParisTech (dont elle est la présidente du Conseil d’École), visait le sommet. Lorsqu’en 2012 Luc Vigneron quitte la tête de l’entreprise, elle faisait partie des prétendants. Une opportunité qui lui passe devant au profit d’un candidat venu de l’extérieur, Jean-Bernard Lévy, aujourd’hui remplacé par Patrice Caine, ancien directeur général, Opérations et Performance de l’électronicien.
Nantaise d’origine, fille d’une gynécologue et d’un professeur d’anesthésie, elle a commencé sa carrière par des fonctions de direction à France Telecom, Jeumont-Schneider et la Compagnie Générale des Eaux, ainsi qu’au Ministère de l’Industrie. De 1995 à 2007, elle officie chez Alcatel, d’abord comme directrice de la Stratégie et de la Planification d’Alcatel Space, avant d’en prendre les commandes en 2001. En 2005 elle accède au sommet d’Alcatel Alenia Space.
Deux ans plus tard, elle entre chez Thales au poste de directeur général adjoint, chargée de la Division Espace et président-directeur général de Thales Alenia Space. En 2008, elle prend les fonctions de directeur général de la Division Systèmes Terre et Interarmées de Thales puis devient en février 2010, directeur général de la Division Systèmes C4I de Défense et Sécurité.