Certains l’attendaient pour le dernier salon du Bourget. D’autres l’imaginent encore pour le prochain salon de Farnborough dans moins d’un mois. Ce qui est sûr c’est que l’hypothétique programme d’appareils long-courriers de Boeing sur le segment du « Middle of the Market » (MoM), que l’on nommera au hasard 797, tout comme Steven Udvar-Hazy d’ailleurs, occupe à nouveau l’espace médiatique depuis quelques semaines.
Il faut dire qu’une série d’indices est progressivement apparue depuis la conférence ISTAT du mois de mars, venant soutenir la thèse d’une possible autorisation d’offre sur le marché (ATO) pouvant intervenir dans les prochains mois pour cette famille d’appareils.
Cette accélération n’est d’ailleurs sans doute pas étrangère avec la traversée transatlantique de l’A321LR d’Airbus en février ainsi que son vol record de 11 heures depuis les Seychelles en mars. Car il est clair que la rentabilité du futur programme NMA (New Mid-market Airplane) de Boeing c’est aussi une course contre la montre face aux ventes d’A321LR d’Airbus.
L’un de ces indices concerne d’ailleurs directement l’industrie aéronautique française, avec l’annonce de la création d’une joint-venture entre le groupe Safran et Boeing sur les groupes auxiliaires de puissance (APU). Rien ne vient mentionner directement l’existence d’un nouveau programme chez Boeing, mais tout porte cependant à y croire.
Pour ne rien arranger, et c’est de bonne guerre, des fuites sont aussi venues révéler l’existence d’un projet d’amélioration de l’A321LR d’Airbus depuis une semaine, notamment par le biais du PDG de la compagnie américaine JetBlue.
Airbus travaillerait en effet sur l’A321 XLR (Extra Long Range), une version dotée d’une MTOW augmentée de quelques tonnes par rapport à celle de l’A321LR (97 tonnes) afin de pourvoir emporter une masse de carburant supplémentaire du même ordre de grandeur et ainsi se rapprocher de l’objectif des 5000 nautiques (9260 km) visé par les futurs NMA de Boeing.
À titre indicatif, une tonne de carburant emportée en début de croisière à pleine charge pour l’A321neo, c’est 25 minutes de vols supplémentaires. À vos calculettes !
