Près d’une semaine après l’annonce officielle de l’offre de rachat de Corsair par le groupe Dubreuil, maison-mère d’Air Caraïbes, les salariés de la compagnie, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, montent au créneau. Ils s’opposent fermement au projet de rachat tel qu’il a été présenté par le futur repreneur potentiel de la filiale de TUI.
Pour protester contre cette reprise, les représentants syndicaux des personnels de la compagnie aérienne ont déposé un préavis de grève de trois jours, du vendredi 27 février, minuit au dimanche 1er mars, minuit.
Ils souhaitent attirer l’attention du gouvernement sur le manque de perspectives de développement de Corsair après l’acquisition, la pérennité des emplois et la concurrence, notamment sur les lignes vers les Antilles. « L’éventuelle non-utilisation des créneaux de vol disponibles pose par exemple question de même que l’évolution du plan de flotte. Aucun remplacement des 3 Boeing 747 sortant de l’entreprise en 2017 ne serait ainsi prévu au sein de Corsair », écrit le syndicat national des pilotes de ligne, SNPL, qui s’étonne dans un communiqué que les offres alternatives de rachat de Corsair International n’aient pas été davantage prises en considération d’autant que d’autres repreneurs se sont déclarés intéressés et prêts à utiliser les créneaux de vol en totalité.
Pourtant, en ce qui concerne la flotte, le groupe Dubreuil a annoncé l’acquisition de cinq A350 supplémentaires en même temps que le rachat de Corsair. Il a également précisé que les onze A350 seraient exploités par une nouvelle entité pour le compte des deux compagnies, notamment vers La Réunion, une ligne de Corsair.
Le syndicat craint également des suppressions de postes. « Alors que le groupe (Dubreuil, NDLR) communique officiellement sur un « maintien des volumes d’emploi « , un grand nombre de postes existant actuellement au sein de Corsair International, Air Caraïbes et Air Caraïbes Atlantique pourraient être potentiellement menacés. »