La carrière du Viking n’est pas terminée. Si la Navy a de moins en moins recours à ses services, la NASA a trouvé en le S-3B l’appareil idéal pour conduire ses recherches sur la sécurité des opérations aériennes. Le centre de recherche Glenn de l’agence spatiale américaine, Boeing et la marine américaine ont annoncé le 8 février qu’un Viking spécialement modifié pour des conditions météorologiques extrêmes avait été dévoilé au cours du mois de janvier.
Etudié pour décoller et atterrir sur les porte-avions, voler en territoire ennemi et éliminer les menaces sous-marines, l’appareil militaire va à présent servir les Etats-Unis en étudiant les phénomènes qui causent des défaillances voire des pannes chez les appareils commerciaux. Sa première mission sera de voler à proximité de phénomènes de convection allant du simple orage à la tempête tropicale pour étudier leurs propriétés. Là, il recueillera des données sur la taille des particules de glace, la proportion d’eau contenue dans les nuages, la température et le taux d’humidité.
Le S-3B va permettre au centre de Glenn d’étudier le gel sur les appareils à des altitudes, des vitesses et sur des distances jamais atteintes. En effet, s’il s’agit d’une activité que le centre de la NASA pratique depuis vingt-cinq ans déjà, il n’avait à sa disposition qu’un tunnel de recherche et un Twin Otter. Avec les nouvelles données que le Viking va aller récolter, la NASA va pouvoir établir de nouveaux standards d’ingénierie pour tester les réacteurs.
Pour accomplir sa nouvelle tâche, il a tout de même dû subir quelques modifications. Il a été équipé de systèmes de communication par satellite, d’un système GPS et de radars météorologiques. Enfin, une partie des équipement de recherche a été placée dans ce qui était auparavant la soute interne d’armements.