Mikhaïl Pogossian s’est montré bien loquace à son arrivée à Komsomolsk-sur-l’Amour. Le Président de Sukhoi s’est rendu dans l’usine russe où est produit son nouvel appareil régional et a fait le point sur le programme Superjet 100. Une nouvelle commande est sur le point d’être conclue, un accord de collaboration avec Alenia a été entériné, un premier prototype a été assemblé et les premiers tests au sol devraient débuter en janvier.
La commande émane d’AiR Union, l’alliance des cinq compagnies aériennes russes Kras Air, Omskavia, Samara Airlines, Domodedovo Airlines and Sibaviatrans. Annoncé lors du salon de Farnborough en juillet dernier, le contrat est prêt et n’a plus qu’à être signé. Il devrait porter sur quinze Superjet 100, dont le modèle n’a pas été précisé, et serait assorti de quinze options. Sukhoi prévoit qu’AiR Union aura besoin d’une cinquantaine d’appareils au total.
Le constructeur russe a annoncé que le premier client étranger du RRJ devrait être localisé en Asie du Sud-Est. Il pourrait s’agir de Vietnam Airlines qui s’était déclarée intéressée par l’appareil régional russe au mois de juillet. Sukhoi est également en négociations avec Air France et SAS. Quant à l’accord de collaboration avec Finmecanicca prévoyant l’établissement d’un joint-venture, il vient d’être finalisé.
Sukhoi en phase avec ses prévisions
La division civile de Sukhoi respecte pour le moment son calendrier de développement. Mikhaïl Pogossian a en effet annoncé que l’assemblage du premier prototype de RRJ était terminé. Dédié uniquement aux essais statiques, il devrait les entamer au mois de janvier 2007 à l’institut central d’aérodynamique.
Quatre appareils devraient ensuite être construits pour participer aux essais en vol. Le premier d’entre eux sera construit et décollera en 2007. Le Président de Sukhoi a promis que l’événement aurait lieu avant le salon MAKS, qui se déroulera en août prochain, voire avant le salon du Bourget.
Les tests s’étendront sur un an. Le premier appareil commercial devrait être livré à la compagnie nationale russe Aeroflot en 2008. Les cadences de production devraient permettre à une trentaine d’appareils de sortir des usines russes en 2009, puis entre soixante et soixante-dix lorsque la production battra son plein.