La baisse n’est pas spectaculaire mais plutôt inhabituelle. Boeing a publié ses prévisions annuelles sur l’évolution du marché du transport aérien pour les vingt prochaines années le 11 juin et a réajusté 1,36% plus bas ses estimations en terme d’unités par rapport à l’année dernière. « Seuls » 29 000 nouveaux appareils devraient être livrés aux compagnies d’ici 2028, au lieu de 29 400.
L’avionneur américain explique cet ajustement par l’impact de la crise. La flotte mondiale est aujourd’hui inférieure à celle de l’année dernière – 18 800 appareils contre 19 000 – et les cadences de livraison s’apprêtent également à diminuer, ce qui va nécessairement ralentir sa croissance lors que la situation économique mondiale se rétablira.
Pourtant, sur vingt ans, le trafic continuera à progresser en moyenne de 4,9%. Motivées par cette augmentation, la réduction de leurs coûts d’exploitation et par les préoccupations environnementales, les compagnies ne devraient pas renoncer à renouveler leur flotte. Elles devraient même choisir d’offrir davantage de vols point à point avec des appareils efficaces énergétiquement et en terme de coûts plutôt que d’opter pour des appareils plus gros. C’est pourquoi Boeing estime qu’elle acquerront 2 100 appareils régionaux, 19 460 monocouloirs, 6 700 gros-porteurs et 740 très gros-porteurs.
Les plus grands changements concernent les deux catégories extrêmes. L’avionneur a diminué du quart ses prévisions concernant la demande de très gros-porteurs en considérant pour la première fois qu’Airbus ne proposera pas l’A380F pour concurrencer le B747-8F. Les appareils régionaux sont également en perte de vitesse à ses yeux, de 16% : le choix des compagnies devrait se porter davantage vers les monocouloirs pour des considérations environnementales.
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