Le PW6000 échappe à un avenir muséal grâce à LAN Airlines. La compagnie sud-américaine basée au Chili est en effet devenue le client de lancement du nouveau réacteur de Pratt & Whitney le 17 août. Le PW6000, conçu pour des appareils de cent places, équipera les quinze A318 que LAN va recevoir. Trente-quatre réacteurs en commande ferme (dont quatre de rechange), un accord de maintenance à long terme, et un autre pour l’équipement de 25 appareils en option, ce qui représente 56 réacteurs (dont six de rechange) potentiels : voilà qui pourrait lancer la production du dernier-né du motoriste, dont la naissance a été difficile. N’ayant pas atteint les objectifs qu’il s’était fixés, notamment en matière de consommation de carburant, Pratt & Whitney avait décidé en 2002 de revoir entièrement le concept du compresseur haute pression. Au total, le PW6000 a trois ans de retard et autant de commandes de perdues, par exemple de British Airways et Air China.
LAN fait donc office de sauveur de ce projet de Pratt & Whitney. Mais la compagnie chilienne ne s’est pas arrêtée là. Elle s’est également adressée à Rolls Royce le 16 août pour équiper ses dix-huit appareils de la famille des A320 en commande ferme, ce qui représente quarante V2500. Des options ont été posées pour vingt-deux autres monocouloirs, ce qui pourrait représenter cinquante réacteurs de ce modèle si elles venaient à être confirmées. Le consortium IAE (International Aero Engines), dont Pratt & Whitney, Rolls-Royce et MTU sont les membres fondateurs, s’est trouvé un bon client.