Atos annonce l’ouverture d’une phase de due diligence avec Airbus, en vue lui céder son activité Big Data & Security (BDS). L’avionneur a formulé une offre sur l’intégralité du périmètre de la division, qui lui donne une valeur d’entreprise de 1,5 à 1,8 milliard d’euros. Les discussions en sont encore à un stade préliminaire.
En grandes difficultés financières et contraint de revoir à la baisse son augmentation de capital, le géant informatique a en effet annoncé qu’il allait mettre en oeuvre un nouveau programme de cession d’actifs, afin d’être capable d’honorer ses échéances de financement et de se désendetter.
La cession de BDS en fait partie et est même considérée comme un élément déterminant de ce programme. Atos précise qu’une autre offre a été formulée pour une reprise partielle de l’activité.
Pour le groupe aéronautique, une telle acquisition viendrait renforcer son portefeuille de défense et sécurité « grâce à de solides capacités en cybernétique, en informatique avancée et en intelligence artificielle » et accélérer sa transformation numérique. Il avait déjà manifesté son intérêt pour une prise de participation dans ces activités avant de renoncer au projet début 2023.
Pour rappel, Atos a scindé ses activités de conseil en informatique et de cybersécurité, avec le projet de vendre les premières, regroupées dans Tech Foundations, au groupe EPEI de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky – une opération contestée en ce qu’elle entraînerait la perte d’actifs stratégiques au profit d’une société étrangère. Les activités autour de la cybersécurité devaient initialement rester sous son aile.