On le pensait en fin de vie, mais il n’en est rien. Lockheed Martin vient de dévoiler un nouveau contrat pour son monoréacteur multirôle F-16 avec la finalisation d’une commande de 16 exemplaires destinés au Royaume de Bahreïn.
Mieux, il s’agit aussi du contrat de lancement pour la production en série du F-16 Block 70 (F-16V Viper). Cette énième déclinaison du Fighting Falcon disposera d’une avionique modernisée, du radar à antenne active APG-83 de Northrop Grumman, d’un système anticollision au sol, de réservoirs de carburant conformes ou encore d’un allongement de la durée de vie structurale atteignant les 12 000 heures de vol.
Le lancement de la production de cette nouvelle variante s’accompagne aussi de la création d’une nouvelle ligne d’assemblage dédiée à Greenville (Caroline du Sud), l’usine historique de feu la branche avions de General Dynamics de Forth Worth (Texas) ayant livré son dernier F-16 à la fin de l’année dernière pour se consacrer exclusivement à la production du F-35. Northrop Grumman a d’ailleurs vu les choses en grand à Greenville, avec la possibilité d’y assembler jusqu’à 60 exemplaires par an.
Car il est clair que la vie du F-16 ne va sans doute pas s’arrêter là, Lockheed Martin indiquant déjà avoir senti une demande « importante et croissante » pour produire de nouveaux exemplaires. On pense évidemment à la Slovaquie, peut-être à la Colombie, mais surtout à l’Inde…
Avec ses quelque 4 604 exemplaires produits, le F-16 est incontestablement l’un des principaux succès commerciaux de l’aviation militaire américaine et notamment à l’export, avec son coût d’acquisition particulièrement réduit.
C’est pourtant par accident que le démonstrateur du F-16 décolla pour la première fois d’Edwards le 20 janvier 1974 au cours de ses essais de roulage à haute vitesse. C’était le jour de ma naissance… il y a bien longtemps.
