Le salon aéronautique de Farnborough, deuxième événement mondial de ce type par son importance après celui du Bourget, a ouvert ses portes lundi au sud de Londres. Sur le papier, l’événement est déjà un succès au regard du nombre d’exposants ayant répondu présent pour cette édition, avec d’ailleurs une forte progression du nombre de sociétés étrangères et notamment chinoises.
Mieux, cette édition est aussi marquée par de nombreuses nouveautés présentées pour la première fois sur le sol européen. Citons par exemple les KC-390 et E190-2 d’Embraer, le F-35B britannique (successeur du Harrier), le G500 de Gulfstream ou encore le 737 MAX 8 de Boeing. L’avionneur américain fêtera d’ailleurs ses 100 ans vendredi à Farnborough.
Mais il est déjà acquis que le salon londonien ne sera pas un exemple du genre en termes d’annonces et qu’il est peu probable qu’il égale les quelque 200 milliards de dollars de contrats cumulés d’il y a deux ans. Et même si la plupart des exposants se montrent particulièrement optimistes, on sent bien que le coeur n’y est pas vraiment, sans même parler des averses de pluies ou de la coupure de courant générale qui sont venues perturber la première journée.
Pour beaucoup, les réflexions portent encore sur les conséquences liées à la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne ainsi que sur la transition politique qui s’accélère, Theresa May prenant possession du 10, Downing Street, lors de l’écriture de ces lignes.
En dépit des turbulences actuelles, les tendances générales du secteur viennent une nouvelle fois d’être confortées par les multiples études et analyses mises à jour à l’occasion du salon. Pour l’ensemble des avionneurs, motoristes et équipementiers, les 20 prochaines années vont profondément transformer l’industrie aéronautique mondiale, aussi bien dans la défense que dans le civil. Et là il y a de quoi être optimiste.
