Les résultats de Dassault pour le premier semestre 2005 communiqués le 15 septembre semblent à première vue mitigés. Lorsque l’on considère les commandes, on s’aperçoit que celles-ci explosent. Elles augmentent de 67,42% par rapport au premier semestre 2004, se propulsant de 1,32 milliards à 2,21 milliards d’euros. Leur écrasante majorité est destinée à l’export (92%). 89% d’entre elles concernent la famille d’avions d’affaires Falcon : Dassault a vu les demandes pour les jets d’affaires plus que doubler. Avec 62 appareils commandés sur un semestre, le constructeur atteint quasiment le total annuel de 2004 qui s’élève à 69. Le marché des avions privés se porte plutôt bien.
En revanche, les résultats sont moins satisfaisants pour les livraisons. Celles de la branche Falcon sont en baisse et passent de 22 au premier semestre 2004 à 19 au premier semestre 2005. Le chiffre d’affaires est également en baisse, de 13,74%, diminuant de 1,31 milliards à 1,13 milliards d’euros. Le bénéfice opérationnel chute de 28,6% et atteint les 130 millions d’euros.
Lors de la conférence de presse du constructeur français, son PDG, Charles Edelstenne, a expliqué la raison de ces baisses. Une loi fiscale américaine octroyait certains avantages concernant des investissements, à condition de les effectuer avant le 31 décembre 2004. De nombreuses livraisons ont donc été anticipées, notamment celles de la plupart des appareils qui auraient dû être remis en janvier et février 2005. Ceci a grevé les résultats mais n’est pas représentatif selon Charles Edelstenne.
Le constructeur a également profité de l’occasion pour annoncer l’entrée de Noël Forgeard, le co-Président d’EADS, au Conseil d’Administration.