Air Méditerranée envisagerait de supprimer 85 postes (environ 30 % de son effectif). Ces suppressions concerneraient pour l’essentiel des emplois PN (personnel navigant). Dénoncée par le syndicat Unac hier dans un communiqué, la compagnie aérienne saisonnière qui travaille pour les grands tours opérateurs français aurait également pour projet de délocaliser son activité vers la Grèce.
L’Unac a aussi révélé que « dans le même temps, le patron d’Air Méditerranée a créé une compagnie aérienne en Grèce, Hermes Airlines, qui effectue un certain nombre de vols en lieu et place d’Air Méditerranée au départ de la France avec du personnel grec embauché à moitié prix, ces derniers mois ».
Les conséquences liées au transfert de l’activité d’Air Méditerranée vers la Grèce seraient désastreuses pour les salariés de la compagnie, s’inquiète l’Unac : « Si Air Méditerranée réussi à délocaliser son activité dans un pays à salaires et charges sociales moins élevés en supprimant une bonne partie de ses emplois pilotes, PNC et PS en France, qu’est-ce qui empêchera toutes les autres compagnies françaises de faire exactement la même chose, pour tout ou partie de leur activité ?»
Le Comité d’Entreprise Air Méditerranée ainsi que les responsables syndicaux contestent le projet de délocalisation de la compagnie ainsi que les licenciements envisagés.
Air Méditerranée exploite aujourd’hui une flotte de 8 appareils au départ de Roissy, Lyon, Nantes et Toulouse.