Le défilé des hélicoptères de ce 14 juillet aura été l’occasion pour le Caracal de s’illustrer tout particulièrement, avec la présence d’un équipage franco-américain aux commandes de l’hélicoptère en tête du box « engagement BSS-RCA ». L’officier américain, en échange à l’EH 1/67 « Pyrénées » depuis un an, s’est retrouvé côte à côte avec le commandant de l’escadron, pour un défilé sur les Champs-Élysées réglé comme du papier à musique.
Décollage à 10h45, passage prévu à 11h27 et 40 secondes. Entre temps, le Caracal va tournoyer dans les airs au-dessus de l’ouest parisien, avec le Fennec et le Puma qui l’accompagnent. A bord, les échanges entre le pilote et le co-pilote sont brefs mais précis. « Le défilé demande beaucoup d’attention pour tout le monde, car on est à la seconde près », précise le commandant du « Pyrénées ».
Pour ce 14 juillet, le biturbines embarque sept personnels de l’armée de l’air, cinq membres d’équipage ainsi que deux commandos du CPA 30. Assis à chaque porte, armés, ils symbolisent le travail de coopération entre les deux unités, notamment dans la bande sahélo-saharienne. Basés à N’Djamena, deux Caracal effectuent régulièrement des missions au profit de la force Barkhane, parfois avec le concours des commandos parachutistes.
Après un léger retard et avec un décalage de deux secondes, le Caracal défile enfin, remontant les Champs-Élysées depuis l’Arc de triomphe jusqu’à la place de la Concorde. « Ça se présente comme une belle et grande avenue, mais nos yeux sont surtout portés sur le FMS et le timing, pour voir si on passe dans les temps », explique le pilote. La mise en place du box et le respect des horaires, des distances entre les hélicoptères et de la vitesse requérant une grande concentration, ce n’est qu’à partir de l’Arc de triomphe que le pilote et le co-pilote profitent « pleinement » du passage, un passage qui ne dure pourtant qu’une grosse dizaine de secondes. Tout doit être parfaitement respecté pour que le défilé soit visuellement « parfait » vu depuis le sol.
De retour à Villacoublay, le commandant de l’escadron se dit « satisfait » de ce défilé, malgré les changements de timing. « Ça fait partie du jeu », ajoute-t-il, tout en mettant l’accent sur les difficultés des « checks » réguliers effectués pour vérifier si l’appareil est en avance ou en retard par rapport aux horaires donnés.
Le pilote américain, intégré au sein de l’EH 1/67 depuis un an, parle bien volontiers de sa « fierté » d’avoir pu participer au défilé, un « symbole » de la coopération entre la France et les États-Unis. Et s’il a été sous pression en raison des nombreux changements de timing et des changements de vitesse, il retient surtout le travail d’équipe qui a permis l’arrivée « au bon moment » de l’hélicoptère.
A peine posés, les membres d’équipage enchaînent avec un rapide déjeuner, avant de repartir pour la BA 120 de Cazaux, située à trois heures de vol. La fin d’une longue journée.