Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation, a été auditionné mardi 4 décembre par la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale. Au menu des discussions, le Rafale, le nEUROn, mais aussi sa succession, qui doit avoir lieu au début de l’année 2013.
Sur la fin de son mandat chez Dassault en tant que PDG, Charles Edelstenne a annoncé que le nom de son successeur serait dévoilé « dans les jours qui viennent ». Les statuts de l’industriel prévoient en effet une limite d’âge fixée à 75 ans. Le plus grand secret règne actuellement sur le nom du futur PDG de Dassault Aviation.
Concernant le contrat MMRCA, le PDG de Dassault a indiqué que les négociations avec l’Inde étaient dures, mais qu’elles se poursuivaient et se passaient bien. « Je ne suis jamais définitivement optimiste tant que je n’ai pas reçu le premier chèque » a-t-il lancé, avant de se dire optimiste sur l’issue des discussions concernant la première vente à l’export du Rafale.
Charles Edelstenne s’est toutefois montré plus réservé lorsqu’il a été interrogé sur le contrat perdu en Suisse, le gouvernement helvète ayant préféré le Gripen de Saab, affirmant que tout ne s’était peut-être pas déroulé comme cela avait été raconté officiellement. Il a ajouté que le dossier n’était pas encore totalement clos, sans insister plus sur ce point.
Rappelant qu’un contrat d’avion de chasse était une décision politique et que la signature dépendait surtout des relations stratégiques avec le pays en question, il a lâché que la Malaisie avait des relations stratégiques proches avec l’Inde, et qu’un appel d’offre pour le renouvellement de ses avions de chasse avait été lancé. De quoi entraîner de nouvelles spéculations et interrogations sur les chances potentielles du Rafale de remporter un second contrat à l’export.
Enfin, sur le nEUROn, il a décrit le premier vol de ce démonstrateur de combat du futur, qui s’est passé « comme dans les livres ».