• SE CONNECTER
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Le défilé aérien du 14 juillet, une « valorisation des acteurs de la troisième dimension »

Le défilé aérien du 14 juillet, une « valorisation des acteurs de la troisième dimension »

Helen Chachaty Helen Chachaty
14 juillet 2016
dans Défense & Espace
© B. Sargnon/Armée de l'air

© B. Sargnon/Armée de l'air

A l’occasion du 14 juillet, le Journal de l’Aviation a rencontré le général Jean-Christophe Zimmermann, commandant en second du CDAOA (Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes), en charge du défilé aérien depuis deux ans et ayant lui-même défilé à trois reprises sur Mirage F1CR. Voilures fixes en ouverture, voilures tournantes en clôture, ce sont au total 56 avions et 30 hélicoptères qui parcourront les 7 kilomètres qui séparent la Défense de la place de la Concorde, en passant par l’Arc de Triomphe.

A quel moment la préparation du défilé aérien de cette année a-t-elle commencé ?

Nous avons commencé à y penser dès le 15 juillet 2015. Ayant été responsable du défilé l’an dernier, j’ai conservé quelques notes sur ce qui pourrait être perfectible, de façon à en tenir compte dans l’organisation du suivant. Nous avons ensuite attendu l’identification du thème, avec parfois plusieurs sous-thèmes et avons recherché à partir de là la manière dont nous allions pouvoir les illustrer, afin de nous permettre de construire la maquette du défilé. Pour la partie aéronautique, la maquette fait appel à tous les contributeurs que nous sollicitons dans les unités et qui, en fonction des contraintes opérationnelles, nous disent de quelle manière ils envisagent leur contribution, en termes de nombre d’aéronefs, etc. Nous construisons ensuite la maquette, que nous soumettons à la validation du chef d’état-major de l’armée de l’air.

Il faut également intégrer un certain nombre de contraintes, à la fois sur les machines, dont le potentiel est allègrement consommé dans les différentes opérations menées par la France, mais aussi aussi sur les personnels, qui sont extrêmement sollicités et qui pour beaucoup rentrent à peine d’opérations pour prendre part à ce défilé.

Lors de votre première rencontre avec les pilotes, il y a un mois et demi, vous avez parlé du défilé comme d’une véritable « mission »…

C’est effectivement la façon dont j’ai souhaité qu’ils le comprennent bien. Les pilotes font des choses d’une complexité extrême, mais le défilé du 14 juillet est très difficile aussi. Ce ne sont pas les mêmes objectifs qu’on va rechercher en Irak, en Syrie ou au Sahel, ou dans leurs métiers respectifs pour la Sécurité civile et la gendarmerie, mais c’est néanmoins une mission extrêmement compliquée, avec des aléas qui peuvent être nombreux, dans beaucoup de domaines, il faut donc vraiment bien s’y préparer.

Comment gère-t-on la météo ?

Il faut être toujours prêt, nous prenons en compte tous les « what if » (les scénarios catastrophe, NDLR), y compris les plus pénalisants, pour faire en sorte que chacun ait les réactions appropriées. A titre d’exemple, lors de l’ultime répétition du défilé, le 11 juillet, avec les leaders de patrouille, nous avons joué un scénario de mauvaise météo, afin d’entraîner les contrôleurs, mais aussi de permettre aux approches de Roissy, Évreux et Villacoublay de prendre en compte ces presque 90 aéronefs pour les ramener à bon port sur leurs plateformes.

De manière générale, pour le défilé, il nous faut un plafond, il faut que la partie basse des nuages soit au-delà de 650-700m du sol. Cela permet aux avions d’évoluer en-dessous, pour rejoindre le circuit d’attente avant de défiler. Le second élément météo, c’est la visibilité. Si on ne voit pas à 5 kilomètres en-dessous du plafond, il faudra par exemple modifier la structure du défilé.

Par ailleurs, le vent est un facteur intéressant, qui peut parfois perturber l’axe des aéronefs. A Châteaudun (lors de la première répétition aérienne), nous avons eu un vent de travers, le 11 juillet le vent était de travers arrière assez fort, il fallait donc que les équipages arrivent à tenir l’axe de bout en bout. Si les aéronefs sont bien passés à la verticale au-dessus de la Défense et de l’Arc de Triomphe, il faut qu’ils réussissent à rester sur l’axe pour passer la tribune présidentielle. Pour compenser, il faut parfois afficher une certaine dérive, qui est d’autant plus sensible que la vitesse est lente. De même, sur les gros avions, la moindre variation d’altitude pour compenser ce vent se voit et ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus esthétique.

On parle d’un défilé réglé comme du papier à musique, est-il coordonné à la seconde près ?

C’est pratiquement à la seconde près, effectivement, à une grande précision de vitesse, qui permet de garantir le positionnement du dispositif. Les aéronefs décollent des bases et rejoignent l’axe de défilé selon une chronologie très finement établie. Le top départ est lié au président de la République, à son positionnement dans la tribune. C’est alors que nous déclenchons la séquence défilé et à partir du moment où la séquence a commencé, la Patrouille de France a 16 minutes pour rejoindre la verticale de la tribune. L’information est évidemment transmise à tous les aéronefs qui sont dans les circuits d’attente. Il y a parfois de petites variations de vitesse pour les aéronefs, l’objectif étant que les différents box soient espacés de 40 secondes à la verticale de la tribune.

Comment le dispositif est-il organisé ?

Au total, ce sont plus de 1 000 personnes qui sont engagés sur le dispositif, à la fois dans le volet sécuritaire et pour le défilé aérien à proprement parler. Au « PC Étoile », en haut de l’Arc de Triomphe, ce sont une trentaine de personnes qui oeuvrent à la bonne marche du défilé. Ce qui est moins connu, c’est l’importance de tous les systèmes d’information. Nous avons une centaine de personnels SIC (Systèmes d’information et de communication) qui font fonctionner toute l’architecture, tout le réseau mis en place pour les communications et la détection. A l’intérieur de la coupole de l’Arc de Triomphe, il y a un vrai coeur de réseau avec beaucoup de matériel, sur le territoire, des détachement sont en place et assurent le fonctionnement du réseau.

Quant au volet sécuritaire, il comprend un renforcement en termes de détection, de capacités d’analyse de situation, de liaison et de coordination avec tous les acteurs, de moyens d’intervention. Nous renforçons la posture permanente en doublant le nombre d’hélicoptères, en ajoutant des patrouilles d’avions de combat, de l’AWACS en détection et de la défense sol-air. Il y a également des moyens de lutte anti-drones, en coordination avec la Préfecture de police de Paris.

Quel bilan tirez-vous du défilé aérien qui vient de s’achever ?

Comme prévu la météo a fait l’animation, les équipages ont in fine pu se faufiler entre les grains pour rejoindre le pattern de défilé sans trop d’encombres. Mis à part les aléas météorologiques, il n’y a pas eu de difficultés particulières, les formations étaient bonnes, les timings étaient pour l’essentiel respectés, je pense que le public a pu être satisfait de la prestation des aviateurs.

À lire également

Image  © MBDA

Le programme de missiles longue portée FMAN/FMEC de MBDA devient STRATUS

11 septembre 2025

Le programme Futur Missile ANtinavire / Futur Missile de Croisière (FMAN/FMC) vient d’être rebaptisé STRATUS,...

Image © Boeing

Le Boeing P-8A Poseidon l’emporte finalement à Singapour

10 septembre 2025

Nouvelle victoire pour l’avion de patrouille maritime de Boeing. Le ministère singapourien de la Défense...

Photo © Airbus

La Royal New Zealand Air Force va s’équiper de deux Airbus A321XLR pour remplacer ses Boeing 757

9 septembre 2025

Le Boeing 757, c’est bientôt aussi du passé en Nouvelle-Zélande. La Royal New Zealand Air...

L'actualité aéronautique en continu

Air Canada dévoile les premières missions de son Airbus A321XLR

12 septembre 2025

Un premier Airbus A220 pour Air Niugini

12 septembre 2025

Pratt & Whitney assurera le soutien des moteurs des avions AWACS de l’OTAN pour au moins trois ans

11 septembre 2025

Le programme de missiles longue portée FMAN/FMEC de MBDA devient STRATUS

11 septembre 2025

Air Cambodia s’engage pour le C909 de COMAC

11 septembre 2025

Le Livre Blanc

Où exporter en 2025 ?

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE

Les articles les plus lus

Un Embraer 175 de SkyWest opéré pour le compte d'American Airlines. Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Annonce « historique » d’Embraer le 10 septembre : l’assemblage d’une partie de ses E-Jet bientôt transféré aux États-Unis ?

5 septembre 2025
Photo © Dassault Aviation

Inde : Dassault Aviation va prendre le contrôle de sa coentreprise avec Reliance

8 septembre 2025
© Boeing

WestJet passe auprès de Boeing la plus grosse commande de son histoire

3 septembre 2025
Photo © Boeing

Boeing propose son MQ-28 Ghost Bat associé au F-15EX à la Pologne pour contrer une vente additionnelle de F-35

8 septembre 2025
Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Chemseddine Chkioua va prendre les commandes de la DGAC le 1er octobre

2 septembre 2025
  • Qui sommes-nous ?
  • Nous contacter
  • Partenaires
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour avoir accès à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Mot de passe oublié ?

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre identifiant ou adresse e-mail. Vous recevrez un lien par e-mail pour créer un nouveau mot de passe.

SE CONNECTER
Le Journal de l'Aviation se soucie de votre vie privée
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Gérer les préférences
{title} {title} {title}
No Result
Voir tous les résultats
  • SE CONNECTER
S'ABONNER
  • Bourget 2025
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.