Lockheed Martin et Boeing passent à l’offensive et contestent l’attribution du contrat LRS-B (le futur bombardier furtif à long rayon d’action) par le Pentagone à Northrop Grumman. Les deux avionneurs américains ont déposé une « protestation formelle » et demandent au Government of Accountability Office, l’équivalent de la Cour des comptes, de revoir sa décision. Celui-ci a à présent 100 jours pour statuer.
Boeing et Lockheed Martin contestent un processus de sélection « faussé », qui n’aurait pas pris en compte les propositions pour enrayer la hausse des coûts des programmes d’armement et estiment que la comparaison sur les capacités à réaliser le programme selon les exigences de l’appel d’offres n’a pas été accomplie de manière satisfaisante.
Le Pentagone avait annoncé le 27 octobre dernier l’attribution du contrat LRS-B (Long range strike bomber) à Northrop Grumman, au détriment du consortium formé par Boeing et Lockheed Martin. Destiné à remplacer les B-52 Stratofortress et les B-2 Spirit, le LRS-B devrait être produit une centaine d’appareils, à l’horizon 2025. Le contrat est estimé à 80 milliards de dollars.