Dans le cadre d’un projet de recherche climatique européen, Lufthansa vient de modifier l’un de ses Airbus A350-900 (D-AIXJ, baptisé Erfurt) pour y installer un système de sondes de mesure. Il a réalisé ses premiers essais en vol, en coordination avec les autorités de certification.
Le groupe allemand explique que le système est l’un des plus complexes en son genre car il est doté de capteurs pour la mesure à haute fréquence et à haute précision de la pression et de la température, en plus de ses entrées d’air. Les sondes sont fixées sur la partie inférieure du fuselage de l’appareil.
Un laboratoire de mesure embarqué va désormais être conçu pour recueillir les données récoltées par le système de sondes au cours des vols commerciaux réguliers réalisés par la compagnie. Pesant deux tonnes et installé en soute, il abritera dans un conteneur une vingtaine d’instruments de mesure qui seront connectés au système de sondes et enregistreront en continu plus d’une centaine de paramètres, concernant les gaz à l’état de traces, les aérosols et les nuages, depuis le sol jusqu’à la région de la tropopause, à une altitude comprise entre neuf et treize kilomètres.
L’ensemble du système de recherche sera opérationnel à partir de 2024. Les collectes de données seront réalisées dans le cadre du programme de recherche européen IAGOS-CARIBIC (In-service Aircraft for a Global Observing System – Civil Aircraft for the Regular Investigation of the atmosphere Based on an Instrument Container).
Lufthansa collabore avec le KIT (Karlsruher Institut für Technologie, qui coordonne un consortium d’institutions de recherche européennes et américaines fournissant les instruments de mesure), Lufthansa Technik, Airbus, Safran, enviscope, Dynatec et ACC COLUMBIA Jet Service sur ce projet.
(Photo © Lufthansa Technik)