L’heure des bilans a sonné et ils ne sont pas franchement bons pour les principaux hubs aéroportuaires de l’UE.
Le trafic des aéroports de Roissy CDG, Francfort et Amsterdam n’est toujours pas revenu à celui de leur niveau de 2019, près de cinq ans après le déclenchement de la pandémie.
Seuls les aéroports de Madrid et de Vienne ont déjà dépassé leur niveau prépandémique, une situation qui se constate également aux portes de l’UE avec les belles progressions de trafic de Londres Heathrow et surtout de celui d’Istanbul (IGA), très loin devant en termes de progression après la crise du Covid-19.
Les raisons sont nombreuses pour expliquer ce vrai déphasage entre les principaux hubs aéroportuaires de l’UE et la croissance mondiale du transport aérien en règle générale. On citera notamment les Jeux olympiques de Paris 2024, la situation économique de l’Allemagne, les réductions forcées de trafic pour Schiphol.
Les bonnes raisons sont certainement très nombreuses.
Étonnement, ces aéroports sont aussi les hubs des grandes compagnies aériennes ayant bénéficié de très importantes aides publiques par rapport à d’autres durant la pandémie.
Quoi qu’il en soit, le retour du projet d’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) en France, avec d’autres freins déjà mis en place en Allemagne, et à venir aux Pays-Bas (augmentation des redevances) ne devrait vraiment rien arranger.
Sommes-nous en train de voir les prémisses d’une redistribution des cartes au sein de l’UE, voire en Europe ?