Le très attendu salon aéronautique de Dubaï ouvre ses portes ce dimanche sur la plateforme aéroportuaire de Dubai World Central. Il s’agit bien évidemment du plus important événement de ce type avant la fin de l’année.
Logiquement, cette nouvelle édition du Dubai Airshow ne devrait cependant pas faire revivre la matinée d’ouverture du 17 novembre 2013, durant laquelle le Sheikh Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, président du groupe Emirates, avait annoncé pour près de 100 milliards de dollars de contrats auprès des deux grands avionneurs en quelques minutes. Le 100ème A380 d’Emirates, livré il y a quelques jours et qui sera d’ailleurs exposé sur le statique du salon, est d’ailleurs le fruit de cette matinée mémorable.
Car la région est dans une situation plus compliquée qu’il y a quatre ans, aussi bien du point de vue économique que sur la plan géopolitique, avec des tensions nouvelles apparues au sein même du Conseil de coopération du Golfe (GCC) depuis juin dernier. L’absence de Qatar Airways au salon de Dubaï sera frappante, victime des mauvaises relations entre les EAU et le Qatar. Emirates attache quant à elle une attention particulière à bien gérer ses capacités à moyen terme (son appareil le moins capacitaire est le 777-200LR) et vient d’ailleurs de renforcer ses liens avec Flydubai. Quant à Etihad, elle reste dans une situation délicate après ses investissements périlleux en Europe tout en disposant de plus d’appareils en commandes que ceux présents actuellement dans sa flotte.
Pourtant, les deux grands avionneurs, tout comme des motoristes, nous ont déjà averti s’attendre à un bon salon à Dubaï. Il faut dire que le ralentissement constaté aujourd’hui ne présage finalement en rien des perspectives de croissance des compagnies de la région pour la prochaine décennie. En somme, Dubaï sera toujours Dubaï.