Aircraft Interiors Expo, le plus grand salon mondial dédié à l’aménagement intérieur se tient actuellement à Hambourg pour sa 16ème édition. Signe de la bonne santé du secteur, cet événement accueille cette année près de 600 exposants, un nouveau record qui reste largement lié à l’augmentation ininterrompue du nombre de livraisons d’avions commerciaux, à l’augmentation induite de la flotte mondiale, mais aussi à l’explosion du marché des IFEC constatée ces dernières années, une tendance de fond qui n’est d’ailleurs pas près de s’arrêter.
Airbus a d’ailleurs annoncé la couleur quelques minutes seulement après l’ouverture du salon : 16500 avions commerciaux seront connectés à horizon 2025, contre seulement 5000 aujourd’hui. Et 2025, pour l’aéronautique, c’est vraiment demain.
Même les compagnies aériennes européennes, plutôt réticentes à quelques exceptions près, ont commencé à multiplier les annonces ces 12 derniers mois, à l’instar d’Air France-KLM sur 124 de ses long-courriers (solution 2Ku de Gogo) ou encore Lufthansa sur ses monocouloirs (GX d’Inmarsat). L’effet domino est d’ailleurs attendu pour très bientôt sur le Vieux Continent, notamment avec la mise en service progressive de nouvelles offres en bande Ka ainsi qu’avec à l’arrivée de l’Air-to-Ground d’ici la fin de la décennie (EAN Inmarsat).
Les premiers smartphones sont apparus il y a tout juste 10 ans et les objets personnels connectés ont depuis graduellement révolutionné nos vies. Ils sont indéniablement l’un des plus importants moteurs de la connectivité aujourd’hui, à tel point que le récent choix d’American Airlines de n’équiper ses futurs monocouloirs qu’avec un IFEC virtuel (aucun écran sur le siège) a largement relancé les débats sur l’avenir des IFE traditionnels, même si une telle décision était évidemment logique, et loin d’être une exception.
Bien malin aujourd’hui qui pourra prédire à quoi ressembleront les systèmes de divertissement à bord au milieu de la prochaine décennie. Pourtant, l’IFEC de demain est bien en train de se mettre en place et les arguments de bande passante, robustesse du système et prix compétitif ne seront plus suffisamment convaincants pour dicter le choix des opérateurs.
La connectivité va devoir créer de la valeur, que ce soit par des modèles économiques rémunérateurs ou en fidélisant davantage le passager. Ainsi, l’IFE sera véritablement une charge utile.