« Notre idée est irréalisable. Il ne nous reste qu’une chose à faire : la réaliser. » Cette citation de Pierre-Georges Latécoère semble avoir particulièrement inspiré Bertrand Piccard. Après un tour du monde en ballon qui a battu tous les records de distance et durée de vol de l’aviation, l’aventurier s’est trouvé un nouveau challenge : le Solar Impulse. Présentée le 13 juin sur le stand Dassault et démontée dès le lendemain, la maquette de cet avion solaire était l’un des événements du Salon du Bourget 2005.
Plus qu’un avion solaire, Bertrand Piccard souhaite que le Solar Impulse soit l’étendard du développement durable. Cet aéronef doit en effet être capable de décoller seul, de monter à 12.000 mètres et voler plusieurs jours sans carburant à une vitesse de croisière oscillant entre 50 et 100km/h. Le principe : utiliser l’énergie du soleil. Recueillie durant toute la journée grâce à des capteurs solaires montés sur les ailes, elle doit à la fois être utilisée pour permettre à l’avion de voler et recharger les batteries en lithium qui alimentent les moteurs électriques de 40 CV pour le vol de nuit.
Les premiers partenaires, financiers et technologiques, ont été présentés au Salon. Les deux principales difficultés rencontrées concernent le poids de l’appareil et le stockage de l’énergie. Mais dès 2008, le premier vol de nuit devrait être effectué. Et après un nouveau tour du monde en mai 2010, en glissant sur les airs dans un avion solaire, l’irréalisable aura été réalisé.
