La semaine dernière a été rude pour les désirs d’alliances de Virgin Blue. Le groupe australien s’est tour à tour vu refuser ses demandes d’alliance avec Delta Air Lines et Air New Zealand les 8 et 10 septembre par le DOT et l’autorité australienne de régulation de la concurrence. Ces décisions sont toutefois encore préliminaires.
Le département américain des transports a considéré que l’immunité antitrust demandée par Virgin Blue et Delta Air Lines concernant leurs vols entre les Etats-Unis et l’Australie ne produirait pas suffisamment de bénéfices pour les passagers, notamment en raison du peu de liaisons concernées. Les deux compagnies ont quatorze jours pour faire appel.
L’autorité australienne de la concurrence a rendu un jugement similaire sur la demande de coopération entre Virgin Blue et Air New Zealand. Elle a estimé qu’une baisse des coûts sur les liaisons entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, donc une baisse des tarifs, pouvait être rendue possible par une telle alliance mais qu’elle diminuerait trop la concurrence.
A la suite de cette annonce, Richard Branson a déclaré le 13 septembre au cours d’une intervention sur la radio ABC que cette décision pourrait conduire Virgin Blue à abandonner ses liaisons entre les deux pays, celles-ci n’étant pas rentables. Le groupe australien a déjà annoncé son retrait partiel du ciel néo-zélandais : Pacific Blue, la filiale chargée du marché, doit abandonner les vols domestiques en Nouvelle-Zélande le mois prochain. Richard Branson a regretté la décision (préliminaire elle aussi) de l’autorité australienne, qui avait approuvé une alliance encore plus dangereuse pour la compétition sur ces routes entre Qantas et Air New Zealand en 2004 (refusée par les autorités néo-zélandaises).